2015.12.05 – 2016.01.31
Prosopopées, quand les objets prennent vie
Centquatre, Biennale internationale des arts numériques, Paris
Bleed, 2009
« Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? », se demandait Alphonse de Lamartine. Que penserait le poète aujourd’hui devant cet art contemporain augmenté par les nouvelles technologies ? Et nous, qu’en pensons-nous ? Y pensons-nous ? Loin des interactions ludiques auxquelles est souvent confiné l’art numérique, l’exposition de la Biennale se penche sur notre relation aux machines et objets qui nous entourent. La prosopopée est une figure de style qui consiste à faire parler des choses ou êtres inanimés. Ici, des artistes internationaux s’emparent des outils numériques pour donner une vision subjective ou fictive du monde.
Dans un appartement déréglé, un frigo et un radiateur se livrent à un combat ridicule. Ailleurs, des miroirs ou des affichages d’aéroports n’en font qu’à leur tête… Ne se livrant pas à une imitation de l’homme, les machines prennent leur autonomie. On ne se demande plus comment elles bougent mais pourquoi, leur conférant par cette question une pensée, une humanité, et même la capacité d’exprimer leur propre poésie. À nos risques et périls ! Jusque dans les recoins du CENTQUATRE-PARIS, le visiteur va de surprise en surprise, pas toujours rassurantes…
Avec Bill Vorn et Louis-Philippe Demers, Anish Kapoor, Krištof Kintera, Jacob Tonski, Robin Moody, Nonotak, Félicie d’Estienne d’Orves et Lara Morciano, LAb[au], Michel de Broin, Edwige Armand, Étienne Rey, Ei Wada, Guillaume Marmin et Fred Marolleau, Guillaume Marmin et Philippe Gordani, André et Michel Decosterd, Pascal Bauer, Bram Snijders et Carolien Teunisse, Jérémy Gobé, Fred Penelle et Yannick Jacquet, Maxime Damecour, Laurent Pernot, Anne Roquigny, Thomas Cimolaï, Samuel St-Aubin, Marck, Charbel-joseph H. Boutros, Benoît Labourdette, Rino Stefano Tagliafierro, Arcangelo Sassolino…