et, et, et…TreasureSporophoresBestiaireDendritesMille SpéculationsSeuilsMake Soccer Great AgainDendriteInterludeBloomTout est PossibleInterlaceTortoise CubeTortoise TunnelMajesticMehr LichtRévolutionCent PasMonumentTrancher dans la NoirceurLa Maîtresse de la Tour EiffelL’ArcOverflowLustreEncerclementShared Propulsion CarKeep on SmokingSuperficielleRéparationsRévolutionsMonochrome BleuTenir sans servir c’est résister (version autonome)Épater la GalerieTrouSolitudeEntrelacementTumescenceL’éclaireur Éclairé


Bibliothèque Donalda-Charron – Ville de Gatineau

Acier intempérique, acier galvanisé
90 x 350 x 170cm
Inspiré par les réseaux racinaires qui s’étendent dans le sol forestier à proximité du site, la sculpture représente une section élargie d’un réseau de communication organique.

 

Fabrication Lafontaine Ironwerk, fondation et installation Infravert, ingénieur Latéral

et, et, et…TreasureSporophoresBestiaireDendritesMille SpéculationsSeuilsMake Soccer Great AgainDendriteInterludeBloomTout est PossibleInterlaceTortoise CubeTortoise TunnelMajesticMehr LichtRévolutionCent PasMonumentTrancher dans la NoirceurLa Maîtresse de la Tour EiffelL’ArcOverflowLustreEncerclementShared Propulsion CarKeep on SmokingSuperficielleRéparationsRévolutionsMonochrome BleuTenir sans servir c’est résister (version autonome)Épater la GalerieTrouSolitudeEntrelacementTumescenceL’éclaireur Éclairé

Treasure   [2020]
1083 x 1099 x 1541mm
Exposition Ruhr Ding: Klima, Allemagne
Commissaire Vlado Velkov et Britta Peter
Production Urbane Künste Ruhr
L’espace négatif laissé par l’excavation de sable par l’industrie minière a crée ce lac. Ne pouvant pas visiter le site, j’ai demandé à l’organisation d’envoyer un échantillon de sable par la poste. Le sable de quartz émerge de la période du Crétacé, il y a environ 100 millions d’années. Le temps désintègre les roches, les broyant en grains de sable qui voyagent et s’accumulent le long des rivières dans leurs lits. Cet échantillon de quelques grains de sable a ensuite voyagé dans une lettre par la poste. J’étais curieux de regarder avec un microscope à l’intérieur d’une pincée de sable et de trouver quelque chose d’abstrait et d’invisible à mes yeux. J’ai traduit cette géométrie complexe en une forme solide composée de nombreux plans de miroir soudés ensemble formant un monolithe conçu pour flotter sur le Silbersee comme un glaçon. Le travail aborde la relation entre la nouvelle utilisation du site orientée loisirs, et ce qui y était auparavant. À la fois ostentatoire et furtive, la sculpture est à la fois absente et présente, visible et invisible. Elle disparaît et réapparaît, vacillante au-dessus de la surface du lac d’argent.

Produit pour l’exposition Ruhr Ding: Klima, Treasure est une sculpture flottante sur le lac Silbersee, parmi 22 projets artistiques présentés en mai et juin dans les villes de Gelsenkirchen, Herne et Recklinghausen ainsi qu’autour du lac Silbersee, dans la région de la Ruhr (Allemagne).
Remerciement: Je tiens à remercier Philipp Rohé, Julian Breuer et Stefan Göbel qui ont installé mon travail en mon absence due à l’interdiction de voyager en Allemagne à cause du Covid. Le commissaire Vlado Velkov et Britta Peter, et Urbane Künste Ruhr qui ont produit. Jonathan Killing pour son aide à la conception . photographies par Philipp Rohé et Vlado Velkov

et, et, et…TreasureSporophoresBestiaireDendritesMille SpéculationsSeuilsMake Soccer Great AgainDendriteInterludeBloomTout est PossibleInterlaceTortoise CubeTortoise TunnelMajesticMehr LichtRévolutionCent PasMonumentTrancher dans la NoirceurLa Maîtresse de la Tour EiffelL’ArcOverflowLustreEncerclementShared Propulsion CarKeep on SmokingSuperficielleRéparationsRévolutionsMonochrome BleuTenir sans servir c’est résister (version autonome)Épater la GalerieTrouSolitudeEntrelacementTumescenceL’éclaireur Éclairé


Sporophores   [2021]
13 sculptures en bronze à échelle humaine
Parc Pierre Dansereau, Montreal

Sporophores se compose de 13 sculptures en bronze oxydées naturellement, s’apparentent aux infrastructures urbaines dont elles semblent émerger. Elles se tordent, s’enroulent sur elles-mêmes et forment des nœuds, liant le passé industriel du site à la nouvelle vocation naturelle du réaménagement paysager. Dans le monde végétal, les sporophores sont les fruits des mycéliums, la partie visible d’un champignon. Les mycéliums sont des organismes souterrains interconnectés formant des réseaux complexes de distribution qui favorisent une communauté d’entraide et de mutualité entre les différents organismes vivants. Sur le site avoisinant le nouveau complexe des sciences de l’Université de Montréal, les sculptures s’inspirent de ces réseaux organiques dont l’observation récente a démontré comment ils précèdent les humains dans la mise en réseau et le partage.

Fonderie Atelier du Bronze, fondation Infravert, ingénieur Latéral

et, et, et…TreasureSporophoresBestiaireDendritesMille SpéculationsSeuilsMake Soccer Great AgainDendriteInterludeBloomTout est PossibleInterlaceTortoise CubeTortoise TunnelMajesticMehr LichtRévolutionCent PasMonumentTrancher dans la NoirceurLa Maîtresse de la Tour EiffelL’ArcOverflowLustreEncerclementShared Propulsion CarKeep on SmokingSuperficielleRéparationsRévolutionsMonochrome BleuTenir sans servir c’est résister (version autonome)Épater la GalerieTrouSolitudeEntrelacementTumescenceL’éclaireur Éclairé

Bestiaire   [2021]
Bronze installé sur un rocher
1.6 x 1.2 x 1.8 metre
Parc des Sommets Bromont, Canada

Installé à l’entrée des sentiers pédestres du parc des Sommets à Bromont, Bestiaire est un modelage coulé en bronze et juché sur un rocher. La sculpture assemble les membres de différents animaux, cabrés dans toutes ses dimensions pour former un nœud à la croisée des chemins. Les pattes de cerfs, d’originaux et de chevaux, saisies dans leur mouvement, amènent l’idée de déplacement. Une invitation à suivre les sentiers qui sillonnent le paysage et à observer tout autour la faune et la flore environnante. Bestiaire présente un hybride mystérieux exprimant la force vitale qui pousse la nature à croitre et s’étendre par ses extrémités se déployant dans toutes les directions possibles.

Atelier du Bronze (fonderie); Latéral (ingénieur); Anne de Broin et Dexter Barker Glenn (assistant)

La conduite des conduitesSyndromeDrunkatedDissipation sur le virageThis and ThatLes châteaux de sableWar Of FreedomJeux de TablesLogged OnStabilité anxieuseTortoiseTour de forceEmbrase-moiObjet perduTête de PiochesL’Abîme de la LibertéÉtant donnésBlowbackAnthropométrieOverpowerReliefBagarre d’ivrognesPile100watts to 3wattsDécolonnisationFuiteTestudoMoléculeBleedShelterDead StarLe Grand Rendez-VousLate ProgramÉnergie RéciproqueSilent ShoutsBlack Whole ConferenceBraking MatterL’EnginHurlement SilencieuxSofiaMatière DangereuseDissectionTrompeOpacité du corps dans la transparence du circuitMise à disposition d’une stabilité inquièteSortie du blanc


La conduite des conduites 
Galerie Division   [2018]
Cette exposition propose un jeu entre le modelage de conduites (les comportements des objets et des corps) et les systèmes de canalisation des affects, des flux et de l’énergie. Utilisant des objets communs – du mobilier, des tuyaux, des brides et des ampoules – l’artiste représente des systèmes techniques et leurs fonctions attendues en introduisant des anomalies. Il met en œuvre des stratégies de déformation et d’éclatement et de trouées qui chacune remodèlent les affects en objets esthétiques ambigus, que le regard cherche à dénouer. Les courbes et sinuosités des conduites mettent en tension une dynamique de circulation et des phénomènes de résistance ou de dissipation. Troublant les attentes des systèmes industriels et leur promesse d’efficacité, d’optimisation et d’innovation, l’artiste imagine une technique très différente de celle que nous côtoyons dans notre vie quotidienne. Les œuvres ouvrent des béances dans le monde comme autant de failles et d’espaces libérés de cette causalité qui détermine notre relation à la technique. Des corps sensibles se cachent derrière ces objets ostensiblement techniques. Alors que nous nous attendons à ce qu’ils fonctionnent et produisent, les assemblages imprévisibles échappent au monde des choses à la recherche de possibilités nouvelles et sensibles.


Anomalie  IV et III [2018]
Bronze fondu, acier zingué et placage de cuivre, 280 x 280 x 140 cm
Suggérant des engorgements qui frôlent la complication, les nœuds boursouflés des conduites de cuivre d’Anomalie sont les symptômes d’une force outrepassant largement la « conduite » attendue. Elle déborde la fonction courante des tuyaux et excède l’espace donné, déformant et réformant sa condition d’existence. L’anormalité, qui semble ici émerger des souterrains dans une monstration affolante, ne serait-elle finalement que la partie visible d’un réseau d‘enchevêtrements qui se serait décomplexé devant nos yeux ? Un réseau vivant dont les formes ne peuvent épuiser les possibles ? (Nathalie Bachant, Extrait du texte La conduite des conduites : Michel de Broin, Espace # 97, 2018)


Anomalie II [2018]

 


Anomalie I [2018]

 


Crépuscule #121, #265 et #168   [2018]
Ampoules, bois, acrylique, 120 x 120 x 13 cm
La série Crépuscule explore la tension entre l’ordre et l’imprévisibilité. La symbolique des lumières associée à la raison se voit ici vaincue, alors que le crépuscule des idées semble succéder à l’illumination. La rigidité formelle de l’alignement ordonné d’ampoules est fracassée par l’inquiétude d’une technique qui travaille à sa propre défaite, à son délabrement. Néanmoins, la poésie de la ruine technique persiste.

 


Crépuscule  #265

 


Crépuscule  #121

 


Crépuscule  #168

 


Interopérabilité   [2018]
Polymère, fibre de verre, époxy, fibre de nylon, base, 126 x 52 x 64 cm
Universal Plug and Play   [2018]
Polymer, fiberglass, epoxy, nylon fiber, base, 126 x 52 x 64 cm
Inspiré par le protocole réseau du même nom, lequel permet à des périphériques de s’accoupler aisément, la sculpture s’apparente à un joint universel offrant la possibilité aux conduites de formes différentes de se connecter.

 

S

 

Tube   [2018]
Épreuves pigment archive, monté sous plexi, 100 x 66 cm
Une conduite confortablement installée dans un fauteuil de bureau de style exécutif est enroulée sur elle-même. Le tube ouvert à ses extrémités brouille la distinction entre l’intérieur et l’extérieur.

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Dendrites   [2017]
Acier intempérique, acier galvanisé
Place de l’Aviation-civile-internationale, Collection d’art public de la Ville de Montréal.

Les « dendrites » sont les projections ramifiées du neurone, qui propagent les stimulations cérébrales; le terme est dérivé du grec dendron, qui signifie « relatif aux arbres ». Les deux sculptures Dendrites reproduisent ce phénomène microscopique à l’échelle du paysage, tout en rappelant les fûts de grands arbres. Gravir les marches de cette arborescence offre aux passants l’occasion d’habiter le paysage en le connectant directement avec son environnement. En grimpant dans les branches, les passants animent l’œuvre, tel le feuillage d’un arbre.

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Texte présentant le projet Dendrites pour la Ville de Montréal
Par Benedicte Ramade

Des dentrites, nous en avons plein la tête. Elles prolongent chacun de nos millions de neurones, reçoivent et conduisent les courants électriques qui nous allument. Leur nom vient du grec dendron qui signifie « arbre » ou « forme arborescente ». De cet infiniment petit sont nées ces deux sculptures, agrandissant 100 000 fois la forme de ces chevilles ouvrières indispensables à notre cerveau. L’augmentation n’a pas généré une arborescence littérale, mais une forme hybride qui combine la forme archaïque d’un arbre, les tubulures et rivets d’un pipeline et les doigts d’une créature inédite au schéma scientifique. Délicate, invisible à l’œil nu, la dendrite prend ici, au sein de ce carrefour routier, piétonnier et ferroviaire, une taille phénoménale, mais encore un peu humaine. Car elle s’escalade autant qu’elle se contemple, propose des choix de perspectives. Les dendrites sont deux, une un peu plus petite que l’autre. Elles s’observent mutuellement et construisent ainsi un milieu, communiquent et habitent cette nouvelle place de l’Aviation-Civile-Internationale. Et en effet, ça circule, ça aiguille, ça répartit. Observer ce ballet incessant depuis les cimes de la dendrite donne l’impression de reprendre le contrôle de notre environnement, d’être le grand opérateur des flux de cette ville, de s’arrêter un instant pour en saisir la puissance presque sauvage de laquelle le regard émerge. Le monstre n’est pas celui que l’on croit.

Un regard en circulation
Avec ses deux Dendrites, Michel de Broin a aménagé deux moments : celui de l’observation de cette forme ramifiée étrange ; puis celui de sa conquête active. À l’abri de la circulation automobile, l’énergie de la ville s’observe. Nous-mêmes participons à ce flux incessant, en bas en se déplaçant dans la ville, en haut, en gravissant les escaliers. Une sculpture qui se parcourt, accueillante, ça ne se voit pas souvent, surtout lorsqu’elle offre de prendre de la hauteur, d’embrasser un panorama inédit à une altitude tout aussi inusitée. La dendrite se fait engageante sous ses dehors un peu impressionnants.
Ses teintes chaudes proviennent de l’oxydation superficielle et parfaitement maîtrisée de sa surface, qui lui assure ainsi une protection naturelle et éternelle. La couleur ocre de cet acier intempérique, le Corten, est le signe de sa noblesse et de sa grande longévité, d’une patine qui donne une sensibilité inédite à l’alliage. Avec sa coloration si particulière, ses gros boulons, la dendrite dialogue avec toutes les structures alentour, comme un hommage au patrimoine industriel de Montréal. La liberté de ses formes organiques contraste avec la rectitude des rues et des voies ferroviaires du quartier. Les trajectoires fluides et dynamiques de la dendrite nous attirent, nous offrent le choix du parcours, de la plateforme d’observation, et le plaisir de s’approprier, pour un temps, notre cité.

 

Fabrication : Lafontaine Iron Werks Inc. en collaborations avec Jonathan Killing (Toque Innovations), David Lalonde (Quantum Engineering Inc), Gabriel Rousseau (architecte)

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Mille spéculations   [2017]
Structure de métal, 1000 miroirs, 5 projecteurs lumineux, grue
7.9 m de diamètre
Parcours d’art contemporain dans la ville de Bordeaux, œuvre numérique et installation grand format au bord de l’eau.
Commissaire José-Manuel Gonçalvès, Photographies par Pierre Planchenault, fabrication AF Magnum
Mille spéculations est une boule à facettes de 7,9 m de diamètre sertie de mille miroirs. Suspendue à une grue de chantier dans le ciel de Bordeaux, cette sculpture aux dimensions extraordinaires réfléchit la lumière sur des kilomètres. Chaque éclat de lumière effectue un majestueux balayage de la ville, bordant les murs dans la nuit, prolongeant la trajectoire des rues et illuminant de brefs instants un détail inattendu. L’œuvre propose ainsi par la lumière qu’elle réfléchit une nouvelle lecture du patrimoine bâti, ou un millier de songes au promeneur. À les contempler, ces éclats de lumière semblent voyager comme les feuilles d’un récit se détachant de leur reliure, emportées par le vent. Le mot spéculation provient du latin speculum qui signifie miroir. Les mille spéculations offrent une multitude de réflexions à regarder.

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Seuils   [2017]
Portes de métro récupérées, détecteurs de mouvement, 15 x 3 x 2.3 m
KM3 – Un parcours d’art public, Quartier des spectacles, Montréal

Seuils propose l’expérience d’un transit. L’exposition rappelle la vélocité de nos trajets urbains, ces microcoupures dans l’espace-temps du quotidien. L’installation requalifie la mécanique interne de dispositifs d’ouverture des anciennes voitures du métro de Montréal qui fut inauguré pour l’Exposition universelle de 1967. Maintenant remplacées par des équipements plus modernes, les voitures MR-63 aujourd’hui obsolètes ont marqué l’imaginaire du déplacement collectif à Montréal. Survivant au cycle de consommation, l’œuvre contribue à maintenir vibrante cette mémoire technique. Il s’agit ici d’une forme d’investigation d’autres mondes possibles à partir des vestiges de celui-ci.

Seuils est une installation interactive se présentant comme un parcours que le public est invité à expérimenter. Une traversée qui n’est pas sans rappeler la vélocité de nos trajets urbains : microcoupures dans l’espace-temps du quotidien.
Formée d’une douzaine de portes de voitures de métro, l’œuvre s’active en présence du visiteur : elle lui cède littéralement le passage alors qu’il s’avance et la traverse. Les composantes de l’œuvre proviennent des véhicules MR-63 qui ont marqué l’imaginaire du déplacement collectif à Montréal. Le projet artistique contribue ainsi à maintenir vibrante cette mémoire technique. Les vieilles voitures ont fini leur vie utile dans un centre de récupération où elles ont été déchiquetées et les matières recyclées à grand coût environnemental. Dans nos sociétés consuméristes, l’obsolescence des objets technologiques s’accélère dans un processus de dépréciation des formes du passé. L’histoire des développements techniques que contient chaque avancée est rapidement disqualifiée dans des chaînes d’innovation disruptives. Les pièces réutilisées après une période d’inactivité contiennent pourtant un trésor d’inventivité humaine et racontent cette histoire. Démonter un mécanisme devenu obsolète et le remettre en route est fascinant, parce que cette dislocation met à jour le savoir-faire humain, et révèle comment celui-ci s’exerçait à une époque donnée.
À l’approche du visiteur, une première porte s’ouvre pour l’inviter à pénétrer l’installation, puis dans un enchaînement simultané, les portes cèdent et se referment derrière lui suivant son déplacement dans cet espace transitoire. C’est par l’usage de capteurs que cette succession d’ouvertures et de fermetures mécanisées se synchronise sur son passage : anticipant une présence, Seuils déploie son système d’interaction dans un mouvement ondulatoire fluide. Deux époques se rencontrent et convergent, la technologie récente des circuits intégrés gouverne des éléments mécaniques d’une autre ère. Exposé à la vue du public, le mécanisme de chacune des portes coulissantes est encastré dans un boîtier de plexiglas, le montrant ainsi à l’œuvre lors du passage. Optant pour la transparence, l’installation conserve et requalifie la mécanique interne des dispositifs originaux, la mettant en valeur et réaffirmant l’innovation lovée en dormance au cœur de l’obsolescence.
Ce n’est pas la première fois que de Broin revisite la mécanique d’un objet industriel pour en déplacer la fonction et le sens. On peut penser à Monochrome Bleu (2003), un conteneur à déchets usagé transformé en spa, ou encore Keep on Smoking (2005), un vélo où l’effort du cycliste se voit littéralement réduit en fumée. Plus ambitieuse, Shared Propulsion Car (2005) est une proposition consistant en une Buick Regal 1986 mise en circulation dans les rues achalandées de la ville de New York. La voiture fonctionne sans pétrole tout en conservant son apparence extérieure, modifiée de manière à rouler avec pour seul moteur l’effort physique des passagers et des pédaliers propulsant le véhicule. L’œuvre performative énonce un commentaire caustique sur les conséquences apocalyptiques de la consommation et du progrès technique. Sortir ces objets industriels de leur statut sclérosant – tant le conteneur, les véhicules que les portes de métro – permet d’activer des mécaniques spéculatives par lesquelles nous pouvons examiner d’autres mondes possibles à partir des vestiges du monde actuel. C’est aussi d’une certaine archéologie technique dont il est question : modifier les objets du monde c’est également émettre des hypothèses sur celui-ci, sur son potentiel et ses limitations, ce qui est possible et inversement, ce qui ne l’est pas, ne l’est plus. Les processus d’obsolescence tendent à nier ce potentiel : cette capacité de réutilisation de nos artefacts technologiques.
Seuils est une installation interactive – elle relève de la technique, de la technologie –, mais sa puissante matérialité procure une expérience sculpturale. S’expérimentant de l’intérieur, elle se contemple aussi de l’extérieur, immobile ou en mouvement, c’est selon. Que l’on soit passager activateur du dispositif ou spectateur du transit, ce qui est vu et vécu correspondent à différentes durées et perspectives : la lecture de l’installation s’en trouve dédoublée. Si lors de son incursion le visiteur a cette sensation d’être en quelque sorte moulé par la machine s’entrouvrant autour de lui sans résistance aucune, la même scène perçue à distance évoque un avalement, voire une dévoration, du visiteur par le dispositif. Ce faisant, le comportement de l’œuvre suggère une forme de manducation, créant un amalgame entre l’aspect mécanique de l’installation et quelque chose qui relèverait de l’univers organique.
Cette analogie avec l’ingestion/digestion entre en résonnance avec l’idée plus générale d’une transformation. Bien que l’installation soit assemblée à partir de dispositifs de contrôle (capteur, porte, circuit, programme), l’expérience proposée désobéit aux comportements initialement programmés des éléments constituants. Elle est inversement multiple, transformative et mouvante. Rien ici n’est fixe, et le principe même de ce qui renouvelle l’expérience n’y échappe pas.
L’œuvre et sa traversée suggèrent une volonté renouvelée d’avancer à travers une mise en abyme de seuils. S’agit-il de transiter vers un avenir ou à travers la mémoire technique de ses constituantes? Ou plutôt d’entrer dans un présent où les résistances s’atténuent, où ce qui est vu et vécu s’affirme et s’assouplit tout à la fois, offrant au visiteur une expérience où les dualités cessent momentanément de s’opposer sur son passage. Le monde s’ouvre, chaque mouvement qui le traverse crée une fissure dans la trame du temps : chaque geste posé entraîne avec lui un futur immédiat, de même son amorce est déjà mémoire. (Nathalie Bachand)

Installation créée dans le cadre de KM3 avec le soutient du partenariat du Quartier des spectacles, de la ville de Montréal, du ministère de la Culture et des Communications du Québec, ainsi que de la Société de transport de Montréal. Commissaires : Mouna Andraos et Melissa Mongiat. Aide à la production : Samuel Saint-Aubin, Alexis Gosselin, Paul Duchaine, Pierre Fournier, Fred Monast, M.O., Generic Design, HMB Controls et Concept Paradesign.

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Make Soccer Great Again   [2017]
À Perte de vue, AXENÉO7 – La Fonderie, Gatineau

À l’occasion d’une invitation à intervenir sur un terrain de football dans le cadre de l’exposition À perte de vue, Make Soccer Great Again redéfinit les règles de ce jeu, codifié par les Britanniques à la fin du XIXe siècle. Le projet prend la mesure du caractère belliqueux de la lutte pour le ballon et propose de clôturer les frontières. Conformément à la Loi 1 qui réglemente le découpage du terrain de football, le projet de construction est érigé de manière à accentuer les divisions. Une clôture de jardin en bois peint blanc se dresse sur la pelouse artificielle pour délimiter le territoire. Elle borne le terrain, scinde les parties, divise les équipes, isolant les joueurs pour qu’il ne puissent plus s’échanger le ballon. Les règles arbitraires sont un appel à la désobéissance, suscitant le désir d’enjamber les barrières et de surmonter les obstacles pour inventer un nouveau jeu.

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Crédits : Michel de Broin
À perte de vue, AXENÉO7- La Fonderie, Gatineau
Aïda Lorrain et Matthew Palmer (assistants); Guillaume Ethier (photographie). L’équipe de AXENÉO7 : Stefan St-Laurent, Anykrystel Coppet, Jean-Yves Vigneau, Josée Dubeau, Mélanie Myers, Mathieu Pronovost et les bénévoles.

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Dentrite   [2016]
Aluminium, peinture, 6,75 x 7,50 x 5,30 m
Parc Central Kirchberg, Luxembourg-Kirchberg, Luxembourg

Conçue pour venir s’installer dans le Labyrinthe du Parc Central sur le Plateau de Kirchberg, l’œuvre s’inspire des branches des neurones (les dendrites) et apparaît au loin comme une fleur jaune dont les « pétales » flottent au milieu d’une surface verte. Les quatre volées de la sculpture, menant vers des directions différentes, offre aux visiteurs la possibilité de grimper pour contempler l’étendue du paysage environnant, rendant visible l’architecture du labyrinthe. La forme en escalier invite le visiteur à parcourir l’œuvre, à choisir son chemin parmi les embranchements. Chaque décision mène à un point de vue panoramique sur les jardins environnants, et permet d’atteindre des paliers d’exposition, lesquels offrent une vue imprenable sur les alentours. À l’instar du visiteur qui gravit la sculpture en faisant l’expérience des structures réseautiques, la pensée est un flux qui circule dans les dendrites.

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Crédits: Michel de Broin
Fonds d’urbanisation et d’aménagement du plateau de Kirchberg, Luxembourg
INCA Ingénieurs Conseils Associés, Niederanven (bureau d’étude); A.M. Nico Betzen – Crézé, Fouhren/Saint-Jacques de la Lande (constructeur métallique)

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Interlude   [2016]
Bronze, aluminium, verre, gaz
Musée national des beaux-arts du Québec

Interlude met le feu au centre d’un téléviseur remodelé : un hommage à la domestication du feu il y a 400 000 ans. Destiné à diffuser sons et images, le téléviseur se trouve détourné de sa fonction médiatique et transformé en foyer. Le préfixe « télé », qui signifie « au loin », évoque la distance produite par l’appareil entre le contenu représenté et le spectateur. En faisant appel à une innovation datant du paléolithique, Interlude tente de rétablir la communication immédiate qu’aurait interrompue la machine à images. Contrairement aux instruments d’information qui nous éloignent de l’événement, Interlude rapproche les gens autour du feu, rayonnant sans média interposé.

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Bloom   [2015]
Lampadaires et structure métallique, 22 x 24 x 24 m
Calgary Municipal Land Corporation, St. Patrick’s Island, Calgary

Installés autour d’un polyèdre complexe, de grands lampadaires asymétriques étendent leurs extrémités dans toutes les directions. Projetant ses lumières vers différents points d’intérêt de l’île et du territoire, la sculpture éclaire les citadins et leur permet de s’orienter. Elle introduit des lignes obliques qui fracturent le paysage, comme si l’horizon urbain s’était plié autour d’un noyau central. Ancrée par ses trois pattes, l’œuvre libère le sol autour de la sculpture en étendant ses bras, embrassant le ciel.






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Crédits: Michel de Broin
Lafontaine Iron Werks Inc (fabrication); Quantum Engineering Inc (bureau d’étude); Thomas Porostocky (photo)

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Tout est Possible   [2013]
Aluminium, peinture, 5 x 4 x 6m
Ville de Mississauga, Ontario, Canada

S’appropriant le langage de l’enseigne commerciale pour détourner l’attention, les flèches signalétiques fonctionnent comme des vecteurs utilisant le potentiel infini du sens et de la circulation sans objet pour mobiliser les passants et les automobilistes. L’entrecroisement des flèches est à la fois un système statique destiné à assurer la stabilité globale de l’ouvrage, mais il permet aussi de désigner la pluralité des sens qui s’entrelacent, s’embrassent et s’interpénètrent infiniment.


Crédits: Michel de Broin
Ville de Mississauga, Ontario, Canada
Lafontaine Iron Werks Inc; Toque Innovations (fabrication); Quantum Engineering Inc (bureau d’étude)

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Interlace   [2012]
Briques et mortier, 700 x 620 x 330 cm
Collection Changwon, Corée du Sud

Interlace est une œuvre créée à l’occasion de la Biennale de Sculptures de Changwon et installée en permanence sur l’Île Dot.



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Tortoise (Cube)  [2012]
Bois, acier inoxydable, 346 x 354 x 391 cm

La sculpture, intitulée Tortoise, réunit des tables de pique-nique – une représentation immédiatement reconnaissable de la culture des loisirs nord-américains – comme élément constitutif pour créer une structure repliée sur elle-même.  Les Romains utilisaient « La formation de la tortue » (tortoise) lors de leurs campagnes militaires, s’inspirant vraisemblablement de cet animal. Tout comme la tortue qui utilise sa carapace pour se protéger de ses prédateurs, cette formation militaire est une architecture défensive manoeuvrée par des humains. Les soldats utilisent leurs boucliers individuels et se rassemblent pour former une grande armure, protégeant ainsi tout le bataillon contre les projectiles. Exposant leur dessous et utilisant leurs pattes d’une manière presque défensive, les tables de pique-nique utilisées pour Tortoise forment un fort, réussissant du même coup à définir et à protéger l’espace intérieur. Malgré son aspect fortifié, la formation de bois convie les passants à interagir avec elle, surtout lorsqu’il s’agit d’enfants qui prendront plaisir à ramper à l’intérieur de la structure pour échapper aux adultes. Le symbole américain du loisir s’est retourné contre le monde extérieur pour créer une sculpture qui résiste à la banalité, tout en offrant une pléthore d’activités alternatives.

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Tortoise (Tunnel)   [2012]
Bois, acier inoxydable, 400 x 229 x 220 cm

La sculpture, intitulée Tortoise, réunit des tables de pique-nique – une représentation immédiatement reconnaissable de la culture des loisirs nord-américains – comme élément constitutif pour créer une structure repliée sur elle-même.  Les Romains utilisaient « La formation de la tortue » (tortoise) lors de leurs campagnes militaires, s’inspirant vraisemblablement de cet animal. Tout comme la tortue qui utilise sa carapace pour se protéger de ses prédateurs, cette formation militaire est une architecture défensive manoeuvrée par des humains. Les soldats utilisent leurs boucliers individuels et se rassemblent pour former une grande armure, protégeant ainsi tout le bataillon contre les projectiles. Exposant leur dessous et utilisant leurs pattes d’une manière presque défensive, les tables de pique-nique utilisées pour Tortoise forment un fort, réussissant du même coup à définir et à protéger l’espace intérieur. Malgré son aspect fortifié, la formation de bois convie les passants à interagir avec elle, surtout lorsqu’il s’agit d’enfants qui prendront plaisir à ramper à l’intérieur de la structure pour échapper aux adultes. Le symbole américain du loisir s’est retourné contre le monde extérieur pour créer une sculpture qui résiste à la banalité, tout en offrant une pléthore d’activités alternatives.

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Majestic   [2011]
Lampadaires, structure métallique, installation électrique, 12 x 12 x 10 m
Collection du Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa

L’œuvre est conçue à partir des lampadaires déracinés par l’ouragan Katrina. Assemblés autour d’un noyau fabriqué en acier, les lampadaires scintillent à nouveau. L’œuvre remet en question les notions d’horizon, d’équilibre et d’entropie, en évoquant l’unité avec laquelle les habitants se sont mobilisés pour reconstruire la ville de la Nouvelle-Orléans.

Crédits: Michel de Broin
Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Donation de Donald R. et Beth Sobey, 2012.
Réalisé en parallèle à la biennale internationale Prospect.2, Nouvelle-Orléans (2011); Third of May Arts Inc (commissaire); Infravert (fabrication, restauration et installation); Art Metal Studio (assistant, fabrication).

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Mehr Licht   [2010]
Lampadaire, structure métallique, 14 x 16 x 17 m
Kunst-am-Bau Wettbewerb für den Deutschen Bundestag, Marie-Elisabeth-Lüders-Haus, Berlin

Suspendue dans la cour intérieure du bâtiment Marie-Elisabeth-Lüders-Haus à Berlin, qui contient la bibliothèque et les archives parlementaires du Reichstag, l’œuvre Mehr Licht s’ajoute à la collection du Bundestag (le parlement fédéral allemand). Alors qu’un lustre est généralement orné de bijoux décadents, Mehr Licht est quant à elle composée d’une collection de réverbères singuliers, révélant chacun un aspect typologique du mobilier urbain. Les réverbères, généralement installés verticalement dans un paysage, sont ici inclinés dans différents angles autour d’un polyèdre suspendu dans l’espace comme un satellite en apesanteur. Les lignes obliques forment un étoilement dynamique obtenu par une succession de plis et replis des éléments du paysage urbain autour d’un noyau. Les grands lampadaires radiants et asymétriques étendent leurs extrémités dans toutes les directions – contribuant dans ce haut lieu de la gouvernance à plus de clarté et de transparence, un écho des derniers mots prononcés par Goethe : “Mehr Licht” (« plus de lumière »).


Crédits : Michel de Broin
Marie-Elisabeth-Lüders-Haus, Parlement Allemand, Berlin
Thilo Folkerts (commissaire et gestionnaire de projet); Fitkau (fabrication)

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Révolution   [2010]
Acier, 8 x 5 x 6.5 m
Collection Art Norac, Rennes, France

Avec son tracé de 40 mètres de long, Révolution est comparable à un escalier de 5 étages. Installée dans le cloître du Couvent des Jacobins, Révolution s’inspire de l’escalier hélicoïdal. En formant un nœud, l’escalier en métal déconstruit la symbolique de l’ascension verticale qui lui est normalement associée. Ici, l’escalier permet d’entrer dans un cycle infini de révolutions, où tout ce qui monte tend à redescendre au rythme des évolutions et transformations. Le visiteur peut emprunter cet escalier de plus de six mètres de hauteur, éprouvant alors physiquement l’idée d’un éternel retour, d’une boucle du temps où ce qui vient s’apparente à ce qui revient.

Documentation, 00:55

Crédits: Michel de Broin
Collection Art Norac, Ce qui vient, deuxième édition des Ateliers de Rennes, Biennale d’art contemporain; Raphaële Jeune (commissaire); Sarl Crézé (fabrication).

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Cent Pas   [2010]
Film 16 mm, n/b, muet, 2 min 30 s

Cent Pas est un film 16 mm en noir et blanc tourné dans l’œuvre d’art public Révolution (2010), installée au Couvent des Jacobins dans le cadre des Ateliers de Rennes – Biennale d’art contemporain (France). Révolution prend la forme d’un grand escalier retourné sur lui-même, créant une boucle qui ramène le visiteur à son point de départ. Pour Cent Pas, Michel de Broin a demandé aux agents de sécurité du lieu d’exposition de circuler dans cet escalier. En raison de l’utilisation du 16 mm et du noir et blanc, les images filmées semblent provenir d’une autre époque. Mesurant cent pieds, la bande du film est de la même longueur que le tracé de l’escalier de Révolution.

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Révolution   [2010]
Acier, 47 x 49 x 45 cm

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Monument   [2009]
Granite, 230 x 150 x 150 cm
Collection de la Ville de Winnipeg

Le Monument est un mystère qui ne sera jamais entièrement dévoilé. On reconnaît son motif classique en continuité avec la tradition des monuments, mais celui-ci cherche à rompre avec la passivité de la statuaire académique où  tout le sens est donné. En cachant le sujet, l’œuvre est une invitation à participer. Le sens est à construire par le passant, lequel se projette sur l’écran blanc du voile qui recouvre les personnages, telle une énigme. Le voile met à distance l’identité individuelle en faisant émerger l’anonymat de l’être.


Crédits: Michel de Broin
La Maison des artistes de Saint-Boniface, Ville de Winnipeg
Remerciement: Monuments Charles Brunet, Daniel Ellingsen.

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Trancher dans la Noirceur   [2010]
Vidéo HD, Blu Ray, couleur, son, 4 min. 2 sec

Un protagoniste tronçonne un lampadaire. L’opération ne dure que quelques minutes avant que le lampadaire tombe au sol. Dans le fracas les ampoules éclatent, le noir laissé par la destruction permet la création d’une zone d’ombre où il sera désormais possible d’apprécier la nuit.

Crédits: Michel de Broin
Pascal Grandmaison (caméra, montage); Fréderic Bouchard (caméra); Jean-Francois Lessard (acteur); Louis Dumontier (chef accessoiriste);  Ariel Dumontier et Gerald Sainte-Marie (régis); Alexandre Poulin et Stephanie Laoun (assistants); Bureau du cinéma et de la télévision de Montréal.

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La Maîtresse de la Tour Eiffel   [2009]
Structure de métal, 1000 miroirs, 5 projecteurs lumineux, grue, 7.5 mètres de diamètre
Nuit Blanche 2009, Jardin du Luxembourg, Ville de Paris

La vue spectaculaire d’un ciel étoilé est depuis toujours une source d’enchantement et de curiosité, mais l’abondance de lumière artificielle en zone urbaine masque les étoiles. Lors de l’événement « Nuit Blanche » (2009), la plus grande boule à facettes jamais conçue a été suspendue à une grue de chantier à 50 mètres du sol afin de rendre le ciel étoilé aux citoyens de Paris pour une nuit dans le Jardin du Luxembourg.







Crédits: Michel de Broin
Nuit Blanche, Ville de Paris.
Alexia Fabre et Frank Lamy (commissaire);
 APC + AIA (production); SAF Magnum (fabrication); Émilien Châtelain et Jean-Marc Charles Perretti (photographes).

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L’Arc   [2009]
Béton à ultra-haute performance, acier inoxydable, 280 x 472 x 127 cm
Jardin des Floralies, parc Jean-Drapeau, île Notre-Dame, Montréal

L’Arc représente un arbre courbé dont la cime cherche son origine dans le sol. Il s’agit d’une commémoration du président Chilien Salvador Allende pour la communauté chilienne de Montréal.


Cette œuvre est la représentation singulière et métaphorique d’un arbre courbé, d’un arbre qui trace une arche dans l’espace et vient planter ses branches dans le sol. A priori d’apparence très simple, L’Arc relève pourtant d’une manipulation complexe de matériaux solides. Tout d’abord, l’arbre a été sculpté avec un réalisme saisissant par l’artiste dans son atelier. Ensuite, un moule de polyuréthane élastomère renforcé d’une coquille de fibre de verre reproduit avec acuité l’œuvre de l’artiste. Dans ce moule, l’arbre a été coulé avec du béton à ultra haute performance. Détournée, la constitution naturelle de l’arbre – le bois – se voit ici imitée par un matériau extrêmement résistant et qui répond par conséquent aux contraintes de la commande d’art public. La métamorphose de l’arbre, pour ainsi dire, lui permet de suivre cette ligne courbe formant une arche ouverte dans l’espace. Cet arbre d’apparence naturelle et presque hyperréaliste est à la fois lié à son environnement naturel et surprenant par sa courbure surnaturelle. L’œuvre, étant située sur l’île Notre-Dame, au cœur du Jardin des Floralies, se voit en effet entourée d’éléments organiques à composition végétale. Elle se perd donc dans son environnement direct; on la confond avec le paysage. Ainsi, il arrivera au visiteur d’être trompé, au premier coup d’œil, avant de se rendre compte de l’impossibilité d’une courbure si insolite. D’autant plus que l’arbre plonge littéralement ses branches dans le sol, créant une arche parfaite et permettant à tous de circuler au sein même de l’œuvre. Ainsi, le spectateur est pris en compte; on l’invite à pénétrer l’œuvre et à participer à la constitution de son sens. Par ailleurs, l’emplacement de L’Arc au cœur de l’île qui a vu naître nombre d’événements à vocation internationale souligne le caractère universel de l’œuvre.

En 2004, les instances municipales de la ville de Montréal ont reçu l’offre de la part de la communauté chilienne de prendre part à un projet de commémoration de l’ancien président chilien, défenseur des valeurs sociales et humanistes, Salvador Allende. Après avoir étudié diverses possibilités (la dénomination d’une place ou d’une rue, la réalisation d’un buste, etc.), la Ville de Montréal et la communauté chilienne ont décidé d’organiser un concours sur invitation, afin d’accorder la réalisation d’une œuvre d’art public à un artiste contemporain québécois. C’est ainsi qu’à l’automne 2008, le service de développement culturel de la ville de Montréal a invité Michel de Broin, de même que d’autres finalistes (le nombre ne nous est pas connu), à réaliser des maquettes de ce qui allait peut-être devenir un des symboles de l’implantation de la communauté chilienne à Montréal. Le 25 mars 2009, le Cabinet du maire et le Comité exécutif de la Ville annonçaient, dans un communiqué de presse, la nomination de Michel de Broin, sélectionné par un jury composé de professionnels du milieu, de représentants du parc Jean-Drapeau, du Bureau d’art public et de la communauté chilienne.

Comme le souhaitait la communauté chilienne, L’Arc représente des valeurs symboliques inhérentes à la constitution de son sens. Dans un premier temps, elle commémore le président Salvador Allende, qui a perdu la vie après 3 ans de règne lors du coup d’État orchestré par la junte militaire chilienne de Pinochet le 11 septembre 1973. Historiquement, le mandat de Allende est social et humanitaire, donc plutôt à gauche. En contrepartie, la dictature de Pinochet est caractérisée par un programme fasciste de droite cherchant à redresser la gauche par un coup d’État sanglant et meurtrier qu’on pourrait qualifier de « génocide idéologique ». En effet, des milliers d’artistes, de poètes et de musiciens, ainsi que tous ceux qui se prononçaient ouvertement à gauche ont été emprisonnés, battus et tués. C’est donc dans cette optique que « l’arbre gauchi » peut être interprété de manière polysémique comme représentant l’orientation à gauche de la pensée d’Allende, et la torture subit par le peuple chilien. Par son double enracinement dans le sol montréalais l’arbre se déploie de manière commémorative en formant une arche où le présent rencontre le passé. Après le coup d’État, tout un contingent de Chiliens a été accueilli au Québec. L’Arc symbolise ces nouvelles racines chiliennes. Nous pourrions aller jusqu’à voir en cette œuvre la représentation du voyage qu’effectuèrent ces Chiliens. À la cime, le tronc est large et uni, comme le peuple chilien, solidaire à Allende et fuyant la dictature. L’arbre s’envole ensuite pour rétablir ses racines en plusieurs lieux, formant ainsi une arche pouvant rappeler l’ouverture des peuples d’accueil. Voilà en somme la symbolique commémorative soulevée par l’artiste. (Marie-Eve Charon, 2009)

 

Crédits: Michel de Broin
Commande publique de la Ville de Montréal
M3Béton (fondeur); Infra-Vert (fondation)

 

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Overflow
   [2008]
Eau, pompe, bassin, mobilier et déchets
Dimensions variables
Nuit Blanche, Toronto

Le nouveau développement urbain construit autour de l’ancien site de la prison centrale de Toronto, démolie en 1920, se nomme aujourd’hui Liberty Village. Dans les ruines de l’ancienne chapelle de la prison, l’eau s’écoule comme un torrent jaillissant de la fenêtre du troisième étage de l’immeuble. Le contenu de l’édifice se déverse librement, sur des pièces de mobilier et d’électroménagers accumulées au sol comme des épaves. Le débordement décloisonne l’ancien milieu carcéral qui ne parvient plus à maintenir cet excès.

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Lustre   [2008]
Tirage à développement chromogène, 115 x 75 cm
Kunstencentrum Vooruit, Gant (Belgique)

Le projet consiste à cueillir quelques lampadaires le long de la rue pour former un lustre gigantesque suspendu dans le ciel par une grue. À la fin de la journée, le grutier soulève le lustre. Pendant que les ouvriers du chantier dorment, le lustre illumine la nuit.

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Encerclement  
[2006]
Asphalte, peinture jaune, pictogramme, 14,8 x 21,9 m
Scape Biennale, Christchurch, Nouvelle-Zélande

Cette œuvre d’art public a adopté le langage urbain des pictogrammes, du bitume et de la signalisation routière pour créer un chemin circulaire et irrégulier à North Hagley Park (Christchurch, Nouvelle-Zélande). Son système ironique réoriente la circulation, de manière absurde, dans un cercle infini ne menant nulle part, minant ainsi l’objectif d’efficacité maximale normalement visé en urbanisme.

Crédits: Michel de Broin
Susanne Jaschko (commissaire)

 

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Shared Propulsion Car   [2005]
Carrosserie de voiture modifiée, pédaliers, sièges et bougies, 510 x 183 x 139 cm
Collection FRAC Poitou-Charentes, Angoulême

Toutes les composantes d’une Buick Regal 1986 jugées superflues (le moteur, la suspension, la transmission, le système électrique) ont été retirées pour réduire au minimum le poids du véhicule tout en conservant son apparence. La carrosserie a ensuite été équipée d’un ensemble mécanique constitué de quatre pédaliers autonomes permettant aux passagers de former un groupe autopropulseur. Une transmission a été mise au point afin de transmettre la puissance fournie par les passagers aux roues motrices et faire varier la démultiplication entre cyclistes et roues afin d’assurer leur accouplement progressif pour les démarrages. Capable d’atteindre une vitesse maximale de 15 km/h, cette voiture modifiée augmente la résistance à la culture de la performance à un niveau sans précédent.

Shared Propulsion Car   [2005]
2:48, Hell’s Kitchen NYC

Shared Propulsion Car   [2007]
3:48, Toronto

Crédits: Michel de Broin
Collection FRAC Poitou-Charente, Angoulême.
Exposition: Exit Art, New York, 2005; Mercer Union, Toronto, 2007; Le Confort Moderne, Poitier, France, 2011; Collection du FRAC Poitou-Charente, Angoulême.
Michel de Broin (direction); Frédéric Rousseau (mécanique).
Remerciements: Tim Gilman, Frantiska Sevcik, Jacques de Broin, Che Bourgault, Dave Dyment (commissaire), Frédéric Rousseau (mécanique)

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Keep on Smoking   
[2005]
Bicyclette, génératrice, pile, jauge analogique, machine à fumée
100 x 85 x 60 cm

Cette bicyclette transforme en fumée l’énergie cinétique produite par le cycliste. La volonté de puissance du cycliste est une source d’énergie renouvelable qui peut être récupérée par une génératrice transformant l’effort physique en un courant électrique capable d’activer une machine à fumée. L’œuvre résulte du mariage de deux machines : l’une produit, l’autre consomme. Cette « copulation » de machines génère de la fumée, qui s’échappe librement dans l’atmosphère.



Fumée, 2011
2:50 vidéo
Vidéo tournée dans un cimetière estonien.

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Superficielle   [2004]
Miroirs, colle, ciment
290 x 523 x 475 cm
Produit par le FRAC Alsace et Langage Plus, France

Invité à participer à un parcours d’œuvres réunies autour du thème de la transparence, Michel de Broin a  choisi un site isolé de la forêt alsacienne où il a enveloppé un bloc erratique de fragments de miroirs. Dans ce jeu d’éclats et de reflets, le rocher disparaît pour mieux réfléchir.

 

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Réparations
   [2004]
Vidéo PAL
11 min. 26 sec
Collection du Musée des beaux-arts du Canada

Réparations est une action à caractère interventionniste au cours de laquelle des bouteilles de boissons gazeuses usagées et trouvées au hasard d’une promenade sont récupérées et transformées en fusées. Ces dernières sont constituées d’une pompe à bicyclette qui comprime un mélange d’eau et d’air dans la bouteille récupérée. Au terme du va-et-vient continu de la pompe, lorsque la pression interne atteint son apogée, le refoulement entraîne l’explosion et la libération du contenu pressurisé. La bouteille est ainsi transformée en véritable fusée propulsée dans le ciel. Lors d’une promenade, les bouteilles abandonnées au hasard se sont tour à tour retrouvées dans le ciel de Paris.

Documentation, 11:27

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Révolutions   [2003]
Aluminium, 500 x 500 x 850 cm
Collection de la Ville de Montréal, Parc Maisonneuve-Cartier, Ville de Montréal

Cette sculpture s’inspire de l’escalier extérieur courbe qui marque l’identité montréalaise. En formant un nœud, l’escalier déconstruit la symbolique de l’ascension verticale qui lui est normalement associée. Ici, l’escalier permet d’entrer dans un cycle infini de révolutions, où ce qui monte redescend au rythme des transformations.



Au premier regard, on pense au Monument à la IIIe Internationale de Vladimir Tatline, (1885-1953), sculpteur et peintre constructiviste russe qui rendait hommage à la révolution sociale et politique de 1917. Toutefois, pour de Broin, l’idée de la révolution que tente de suggérer sa sculpture n’est pas de cet ordre. En s’inspirant de la forme circulaire des escaliers extérieurs, lesquels sont typiques de la ville Montréal, l’artiste signale également grâce à l’impression du mouvement qu’elle propose, l’idée d’un éternel retour. En parlant de son oeuvre, l’artiste dira justement : “Le projet s’inspire de l’escalier courbé qui marque l’identité montréalaise. En formant un nœud, l’escalier déconstruit la symbolique verticale qui lui est normalement associée. Ici l’escalier permet d’entrer dans le cycle infini des révolutions où rien ne monte sans redescendre.”
Ainsi, avec son oeuvre Révolutions, l’artiste met d’abord en valeur le mobilier urbain qui s’inscrit dans l’histoire du quartier. En effet, outre les escaliers courbés, on peut également faire un lien avec la structure du pont Jacques-Cartier à proximité du parc Maisonneuve-Cartier, et surtout avec les manèges du parc d’attractions à La Ronde, particulièrement celui “des montagnes russes”, situé au parc Jean-Drapeau. En ce sens, l’oeuvre sculpturale de de Broin s’immisce judicieusement dans le paysage urbain. Mais ce contexte familier offre aussi à l’artiste, l’occasion de détourner l’idée du monument propre à un certain modernisme puisque la forme circulaire refuse la verticalité inhérente à l’oeuvre monumentale. Bref, Révolutions à moins à voir avec l’image politique de la révolution qu’avec l’idée d’un retour sur soi, d’une réitération de ce qui a été, et dont le symbole est sans doute le cycle des saisons.  (André-Louis Paré, 2007)

Crédits: Michel de Broin
Commande publique de la ville de Montréal, Parc Maisonneuve-Cartier, Montréal.
Che Bourgault (fabrication); Guillaume  Labelle (géométrie); Nicolet, Chartrant, Knoll, et  Jean-Pierre Thonney (bureau d’étude); Louis Dumontier (fondation).

et, et, et…TreasureSporophoresBestiaireDendritesMille SpéculationsSeuilsMake Soccer Great AgainDendriteInterludeBloomTout est PossibleInterlaceTortoise CubeTortoise TunnelMajesticMehr LichtRévolutionCent PasMonumentTrancher dans la NoirceurLa Maîtresse de la Tour EiffelL’ArcOverflowLustreEncerclementShared Propulsion CarKeep on SmokingSuperficielleRéparationsRévolutionsMonochrome BleuTenir sans servir c’est résister (version autonome)Épater la GalerieTrouSolitudeEntrelacementTumescenceL’éclaireur Éclairé


Monochrome Bleu   [2003]
Conteneur de déchet, pompe, filtre, eau, lumière et système de chauffage
218 x 225 x 158 cm
Collection du Musée national des beaux-arts du Québec

L’intérieur d’un conteneur à déchets usagé est imperméabilisé grâce à une matière bleue. Dotée d’une pompe et d’un système de filtration, l’œuvre assure la pureté et l’accessibilité de son contenu : plus de 1 000 litres d’eau filtrée et chlorée. Des jets puissants stimulent l’expérience sensorielle.

et, et, et…TreasureSporophoresBestiaireDendritesMille SpéculationsSeuilsMake Soccer Great AgainDendriteInterludeBloomTout est PossibleInterlaceTortoise CubeTortoise TunnelMajesticMehr LichtRévolutionCent PasMonumentTrancher dans la NoirceurLa Maîtresse de la Tour EiffelL’ArcOverflowLustreEncerclementShared Propulsion CarKeep on SmokingSuperficielleRéparationsRévolutionsMonochrome BleuTenir sans servir c’est résister (version autonome)Épater la GalerieTrouSolitudeEntrelacementTumescenceL’éclaireur Éclairé


Tenir sans servir c’est résister (version autonome)
   [2003]
Électroaimant, pile, clavier, diodes électroluminescentes, chargeur, caisse de transport.
18 x 29 x 20 cm
Collection du Musée des beaux-arts du Canada

Cette sculpture, dotée d’une pile et d’une mémoire, possède une certaine autonomie et peut adhérer à n’importe quelle surface métallique grâce à son électroaimant à forte capacité. Elle est munie d’une signature électronique qui permet à l’utilisateur d’armer et de désarmer l’aimant. Sans le numéro d’identification qui active ce dispositif, il est impossible de déplacer la sculpture solidement installée dans le lieu public. Lorsque l’électroaimant est activé, une horloge affiche la durée des piles. L’œuvre, par sa résistance, manifeste sa présence et se tient debout solidement, toute seule. Le compte à rebours fait penser à celui d’une bombe à retardement mais, contrairement à une bombe, à la fin du décompte, l’électroaimant tombe plutôt au sol.




et, et, et…TreasureSporophoresBestiaireDendritesMille SpéculationsSeuilsMake Soccer Great AgainDendriteInterludeBloomTout est PossibleInterlaceTortoise CubeTortoise TunnelMajesticMehr LichtRévolutionCent PasMonumentTrancher dans la NoirceurLa Maîtresse de la Tour EiffelL’ArcOverflowLustreEncerclementShared Propulsion CarKeep on SmokingSuperficielleRéparationsRévolutionsMonochrome BleuTenir sans servir c’est résister (version autonome)Épater la GalerieTrouSolitudeEntrelacementTumescenceL’éclaireur Éclairé


Épater la Galerie   [2002]
Graphite et gouache sur papier, (9x) 30 x 21 cm
Villa Merkel/Bahnwärterhaus, Galerien der Stadt Esslingen, Allemagne

Un arsenal de flèches lumineuses a été installé pour envahir le musée. Cette utilisation d’un symbole stéréotypé de la culture commerciale nord-américaine opère un renversement du rapport habituel à l’institution. Ici, c’est le lieu d’exposition qui devient l’objet exposé, transpercé et altéré qu’il est par toutes ces flèches qui l’encadrent et le désignent comme objet.


Épater la galerie 
  [2002]
Graphite et gouache sur papier, (4x) 30 x 21 cm


Épater la Galerie   [2002]
Plastique thermorétractable, bois et tubes fluorescents

Lorsque en Amérique du Nord l’automobile est devenue une forme de vie, bien plus donc un mode de circulation sociale et d’échange qu’un simple moyen de déplacement, il a fallu repenser l’espace et la perspective pour que l’automobile soit reconnue comme le nouveau sujet, au sens précis où le sujet du regard l’a été à l’époque classique pour la politique, l’art et la culture. La culture marchande a alors inventé un mode de désignation directement transposé de la surface plane des cartes géographiques. Au lieu d’avoir un mot associé à un lieu sur une carte, on a construit dans l’espace réel d’immenses flèches le long des immeubles pour indiquer à l’automobiliste des localités précises : “ Voilà, c’est ici ”. Ces flèches sont souvent disproportionnées par rapport aux lieux qu’elles désignent. Elles peuvent faire plusieurs étages de hauteur et ne servir qu’à identifier un comptoir de patates frites puisque leurs proportions sont définies non pas par l’importance du site indexé mais par la vitesse de l’automobile, la largeur des routes et la nécessité de transformer l’espace traversé en une carte déployée sous les yeux du conducteur. Aujourd’hui, ces flèches ne sont que des vestiges archaïques et inutiles d’une ère pédagogique. Tout automobiliste sait lire les signes, inutile de lui signifier ostensiblement “ Ici, il y a ”.

Mais pourquoi ne pas reprendre cette créativité désormais inutile de la sphère commerciale dans celle de l’art où l’on a justement besoin que l’on nous dise, maintenant que nous sommes dans l’errance quant au sens de l’art : “ Vois là, c’est ici, il y a de l’art ”. L’intervention artistique de Michel de Broin, comme un assaut ou une invasion, encadre donc l’espace muséal de flèches, afin d’identifier le lieu même de l’art. Mais, les flèches traversent les murs, l’espace, se perdent et se croisent. Où commence le lieu de l’art ? Où commence l’art ? À l’intérieur des murs du musée ou déjà hors des murs ? Sommes-nous d’emblée “ dans ” l’art dès que nous franchissons les murs ? Tout est-il de l’art dans les limites assignées ? Les flèches monumentales trouvent une fonctionnalité dans la composition d’espaces nouveaux, fluides, mouvants, incommensurables. Et le visiteur – un point lui-même délocalisé – reste le seul point de convergence de toutes ces désignations et se voit appelé, par ses déplacements, à actualiser ces espaces souvent impossibles au gré des flèches et selon la volonté et le jeu de l’artiste. Sans aucun parcours déterminé à l’avance, il sera porté à reconstruire les flèches données partiellement, en longeant les murs, en regardant par les fenêtres, en sortant de la galerie pour les suivre dans leur traversée des murs.

Après tout, que peut bien désigner une flèche le long d’un mur ? Le mur lui-même, l’espace configuré, le service offert, la nourriture servie, le ventre satisfait du consommateur ? La flèche commerciale est déjà hautement conceptuelle. L’art ne fait que le révéler en y adjoignant un paradoxe jouissif. La flèche artistique apparaît tout à coup bien plus concrète, maintenant qu’elle est détournée de sa fonction, puisqu’on peut en suivre le tracé, la parcourir, en chercher, des yeux et du corps, la destination. Elle vient s’incarner dans nos déplacements et nos questionnements. On peut même soutenir qu’elle pose le visiteur comme sujet, non pas de regard, mais comme sujet de déplacement et de configuration. Et autour de ce sujet, les flèches disposées permettent le véritable déploiement dans l’espace matériel de tous les espaces, même les plus paradoxaux, que l’on peut concevoir géographiquement, ou mathématiquement.

Le projet actuel poursuit un travail antérieur de l’artiste élaboré autour d’un panneau de signalisation routière présentant un carré noir plein servant à signaler les matières dangereuses (SKOL, Montréal, 1999). Là aussi, selon un chiasme révélateur, c’est le panneau fonctionnel qui se révélait abstrait et conceptuel pendant que sa contrepartie artistique, en référence aux formes pures et vides de l’abstraction en art, acquérait tout à coup une incarnation ironique, concrète, fonctionnelle et dérisoire. Aujourd’hui, fort de sa double et paradoxale compétence, pragmatique et conceptuel, Michel de Broin se fait ingénieur et nous propose encore une machine à produire du concept. La machine fonctionne sur un système de sussions et expirations grâce auquel une forme se retourne sur elle-même comme le ferait un gant. Elle transforme donc le dedans en dehors dans un mouvement immanent, selon une bonne dialectique, et permet donc de voir à l’œuvre des concepts aussi essentiels à la logique de la pensée que ceux d’ensemble, d’inclusion, d’exclusion, de limite, de dedans, de dehors.

À défaut de savoir aujourd’hui si le travail du concept a encore un sens, on peut au moins se consoler – de la mort de l’art, de la fin de l’histoire ou encore de la destruction de la philosophie – en se disant qu’après tout “ ça marche ”. Mais la beauté de ces projets réside peut-être en ce que leur complexité conceptuelle s’estompe rapidement pour ne laisser que la jouissance du mécanisme, comme si nous étions, artiste et visiteurs réunis, ramenés à l’intelligence de l’enfance, à l’époque où la pensée se déploie encore tout entière dans les actions, dans la motricité, l’exploration de l’environnement ou dans le bricolage.

Jean Ernest Joos

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Trou 
  [2002]
Roulotte modifiée, bois, plâtre et plastique
360 x 240 x 240 cm
Collection du Musée national des beaux-arts du Québec

À l’arrière d’une caravane, installée temporairement dans divers quartiers de Montréal, un orifice, tout juste assez grand pour qu’une personne puisse s’introduire dans son «ventre», a été pratiqué.



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Solitude   [2002]
Épreuve à développement chromogène
152 x 203 cm

Montage photographique d’un projet consistant à suspendre une roulotte par une grue au-dessus d’une zone urbaine pour y effectuer une retraite spatiotemporelle.

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Entrelacement   [2001]
12 tonnes de bitume, pictogramme et peinture
40 mètres en longueur

Un segment vient prolonger la piste cyclable qui longe le canal Lachine à Montréal. Le dessin du parcours asphalté est le produit d’un geste délibérément maladroit qui, reproduit à l’échelle du paysage, vient contrarier la rationalité de l’aménagement urbain.

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Tumescence   [2001]
Dimensions variables

Cette installation s’approprie l’énergie invisible d’un système d’aqueduc pour permettre l’érection d’une section de tuyau circulaire.

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L’éclaireur Éclairé
   [2000]
Acier, aluminium, plastique et peinture métallisée, 12 x 3 x 5 m
Centre de formation Daniel-Johnson, Arrondissement Pointe-aux-Trembles, Montréal

Cette sculpture représente un protagoniste qui s’est emparé d’un réverbère pour le faire pivoter horizontalement afin d’y éclairer l’école. 


Crédits: Michel de Broin
Politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement du Ministère de la Culture et des Communications du Québec. Collection du programme d’intégration à l’architecture.
Réal Provost (bureau d’étude); Stéphane Beaulieu, Valérie Blass et Sarla Voyer (assistants).

La conduite des conduitesSyndromeDrunkatedDissipation sur le virageThis and ThatLes châteaux de sableWar Of FreedomJeux de TablesLogged OnStabilité anxieuseTortoiseTour de forceEmbrase-moiObjet perduTête de PiochesL’Abîme de la LibertéÉtant donnésBlowbackAnthropométrieOverpowerReliefBagarre d’ivrognesPile100watts to 3wattsDécolonnisationFuiteTestudoMoléculeBleedShelterDead StarLe Grand Rendez-VousLate ProgramÉnergie RéciproqueSilent ShoutsBlack Whole ConferenceBraking MatterL’EnginHurlement SilencieuxSofiaMatière DangereuseDissectionTrompeOpacité du corps dans la transparence du circuitMise à disposition d’une stabilité inquièteSortie du blanc


Syndrome
   [2018]
Polymère, fibre de verre, acier et patine, 133 x 76 x 83 cm

Syndrome se présente comme le repentir d’un segment d’oléoduc déconnecté à ses extrémités et enroulé sur lui-même. Évoquant un corps organique, la proposition cherche à dépasser la référence implicite d’un pipeline qu’on aurait bloqué à l’aide d’un nœud. Le syndrome est l’accumulation des signes et des symptômes qui conduisent vers un dysfonctionnement général du système : les nœuds s’interpénètrent, transformant un fait sombre de l’actualité en une forme introspective et inquiétante, évoquant un organe vivant comme un lointain rappel des origines organiques du pétrole.

 

 

La conduite des conduitesSyndromeDrunkatedDissipation sur le virageThis and ThatLes châteaux de sableWar Of FreedomJeux de TablesLogged OnStabilité anxieuseTortoiseTour de forceEmbrase-moiObjet perduTête de PiochesL’Abîme de la LibertéÉtant donnésBlowbackAnthropométrieOverpowerReliefBagarre d’ivrognesPile100watts to 3wattsDécolonnisationFuiteTestudoMoléculeBleedShelterDead StarLe Grand Rendez-VousLate ProgramÉnergie RéciproqueSilent ShoutsBlack Whole ConferenceBraking MatterL’EnginHurlement SilencieuxSofiaMatière DangereuseDissectionTrompeOpacité du corps dans la transparence du circuitMise à disposition d’une stabilité inquièteSortie du blanc


Drunkated   [2015]
Bronze, peinture émail, dimensions variables

Inspirés par les principes de construction modulaire et géodésique, les sculptures joignent dans des assemblages incertains les mondes optimistes, conviviaux, et prometteurs de l’architecture utopique et de l’industrie du divertissement. Les assemblages improbables sont composés d’une multitude d’agitateurs de cocktails moulés en bronze et repeints d’après leur couleur d’origine.









La conduite des conduitesSyndromeDrunkatedDissipation sur le virageThis and ThatLes châteaux de sableWar Of FreedomJeux de TablesLogged OnStabilité anxieuseTortoiseTour de forceEmbrase-moiObjet perduTête de PiochesL’Abîme de la LibertéÉtant donnésBlowbackAnthropométrieOverpowerReliefBagarre d’ivrognesPile100watts to 3wattsDécolonnisationFuiteTestudoMoléculeBleedShelterDead StarLe Grand Rendez-VousLate ProgramÉnergie RéciproqueSilent ShoutsBlack Whole ConferenceBraking MatterL’EnginHurlement SilencieuxSofiaMatière DangereuseDissectionTrompeOpacité du corps dans la transparence du circuitMise à disposition d’une stabilité inquièteSortie du blanc


Dissipation sur le virage   [2015]
Tabourets en métal, bois, peinture et serres joints

Dissipation sur le virage est un organisme tentaculaire en constant développement, une concrétion presque corallienne de tabourets métalliques. Cette structure rhizomatique déjoue l’origine utilitaire de son matériau pour mieux le projeter dans l’univers des circulations et des dynamiques. D’un virage à l’autre, l’alternance des accélérations et des décélérations génère une forme d’ivresse comparable à l’énergie dépensée pour retrouver son équilibre.



Vacuum Orgy   [2013]
Épreuve cyanotype sur carton Rising Museum,  144 x 223.5 cm



La conduite des conduitesSyndromeDrunkatedDissipation sur le virageThis and ThatLes châteaux de sableWar Of FreedomJeux de TablesLogged OnStabilité anxieuseTortoiseTour de forceEmbrase-moiObjet perduTête de PiochesL’Abîme de la LibertéÉtant donnésBlowbackAnthropométrieOverpowerReliefBagarre d’ivrognesPile100watts to 3wattsDécolonnisationFuiteTestudoMoléculeBleedShelterDead StarLe Grand Rendez-VousLate ProgramÉnergie RéciproqueSilent ShoutsBlack Whole ConferenceBraking MatterL’EnginHurlement SilencieuxSofiaMatière DangereuseDissectionTrompeOpacité du corps dans la transparence du circuitMise à disposition d’une stabilité inquièteSortie du blanc


This and That   [2016]
Gallery Division, Toronto
Un virage emphatique vers les objets, le non-humain, les choses et leur signification a investi le discours contemporain. En dépit de notre relation à tout ce que nous voyons et à tout ce qui nous affecte et ce qui nous touche en retour, une relation colore notre monde – ou du moins le discours qui l’entoure.  Ainsi, il semble que nous devons apprendre à habiter un royaume nouvellement délimité, mais inconnaissable, rempli d’objets personnifiés, dont le jeu reste ouvert. Au cours des deux dernières décennies, Michel de Broin a installé son studio dans ce monde sombre où les objets et leurs drames sociaux sont les principaux acteurs. Alors que notre époque actuelle nous demande d’imaginer l’inanimé personnifié, de Broin distribue des objets qui dévoilent leurs machinations. Ces sculptures ne vont pas jusqu’à danser seules, à la manière de la marchandise fétichisée d’écrite par Marx, mais le plastique, le métal et les coquilles peintes ne peuvent plus contenir leurs formes. S’exerçant au-delà de leur fonction attendue, ces cousins sans malice exigent une considération plus approfondie que celle des objets liés à leur signification. Partout autour de nous, un torrent de relations non systémiques est en jeu, reliant des objets dans un réseau indéterminé. Ce champ mystérieux est sculpté par des chemins alternatifs de sens et de valeur où les objets sont en conversation, confrontant notre langage commun de dysfonctionnements. (traduction du texte de Loreta Lamargese accompagnant l’exposition )


Tube   
[2016]
Plâtre, matelas, aluminium, 55 x 182 x 81cm
Un grand tube de plâtre repose sur une civière à la manière d’un corps anonyme dont la solitude et l’état de vulnérabilité appellent une certaine empathie. Ce boyau dénudé peut aussi évoquer un élément de plomberie, un segment circulatoire découpé et isolé de son réseau. Bien que l’ouverture béante traversant la forme d’un bout à l’autre brouille la distinction entre l’intérieur et l’extérieur, l’objet impose une masse sculpturale, un poids matériel dont la singularité met à distance le contexte référentiel médical. Le caractère intrigant de la forme tubulaire est renforcé par le vide incertain que ses deux orifices donnent à voir. L’œuvre met en relief l’attention de l’artiste pour les assemblages imprévisibles et la recherche de nouvelles configurations du sensible.


Étant Donnés   
[2003]
Lavabo, plomberie, eau, gaz propane, 166cm x 92cm x 46cm
Un mélange d’eau et de feu s’écoule d’un lavabo couché sur le côté. La coexistence d’éléments opposés se manifeste dans un objet familier devenu étrange.

 


This and That
Objets métalliques, thermoformées sur panneau de bois, 61 x 61 cm

 


Head 
 [2016]
Forton plaqué aluminium, base en bois peinte, 28 x 38 x 175 cm

 


Dogfight
Ciment polymère, aggregats, fibre de nylon, structure d’acier, 152 x 152 x 152 cm

 


Endangered Species
Polymère, bois, cire, acier, feuille d’or, 24 x 27 x 39 in.


Logged On
Tronc d’arbre, electro-aimant, ampoule, poutre d’acier, 215 x 81 x 50 cm


Drunkated I,II et III
Bronze

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Les châteaux de sable   [2015]
Convoyeurs, pneumatique, moule en acier inoxydable, horloge des marées, automatisation, capteur, 500 x 160 x 200 cm
BMO Project Space, Toronto

Les châteaux de sable est une installation conçue spécifiquement pour un petit espace de bureau situé au sommet d’un gratte-ciel du centre-ville de Toronto. L’installation peut être décrite comme une chaîne de montage qui crée des châteaux de sable ; les expédie dans un voyage sur tapis roulant et précipite fatalement leur destruction. Le sable est alors récupéré, recyclé et un nouveau château est créé. Le cycle est activé par la position de la lune dans le ciel, qui influence les marées terrestres. Le phénomène astronomique déclenche le processus de destruction du château. Le visiteur peut assister à l’érection et à la chute des châteaux de sable – architectures éphémères qui dérivent devant la vue spectaculaire de la ville et basculent face à la ligne d’horizon. La machine fonctionne à un rythme très lent. La décélération du processus mécanique produit une expérience contemplative dans laquelle les forteresses exposent leur fragile existence temporelle et leur vulnérabilité. Les décombres de l’empire détruit sont réintroduits dans le cycle, permettant la récurrence d’un nouveau départ.








Crédits : Michel de Broin
Dawn Cain et Elisa Cosh (commissaires, BMO Corporate Art Collection); Matthew Palmer, Fred Monast, Pascal Dufaux (assistant et collaborateur); Antonio Bacichetti, Samuel Saint-Aubin (électronique et programmation ); Jérôme Roy, Paul Duchaine, Métal CN (fabrication); H.M.B. Controls Ltd (électricité); Luc Doyon, Pierre Fournier, Jean-Pierre Aubé, Cristian Costea (ASCO Numatics), Jonathan Killing (Toque Innovations), Sebastien Dallaire (Generique design) (consultants); Jean-Pierre Aubé (vidéo); Michel de Broin et Toni Hafkenscheid (photographie); Brian Gravestock, Dustin Baldwin, Erik Wiancko (assistants sur le site)

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War of Freedom   [2014]
Bronze, armes à feu, matériaux composites, 67 x 64 x 66 cm

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Jeux de Tables   [2014]
24 Tables, 363 x 287 x 287 cm
Contemporary Arts Center, Cincinnati

Jeux de Tables mobilise 24 tables dans un jeu de société à plusieurs niveaux. Les tables, archétypes de la communion, sont divisées en fractions distinctes, leurs pattes pointant dans toutes les directions. Les superpositions et interpolations internes et externes produisent des rapports de contre-force qui permettent à la structure de se maintenir en équilibre.

L’œuvre de Michel de Broin se délecte de la contradiction théâtrale, invitant des références concurrentes à s’installer sous forme matérielle. La survie, les boucliers et la satire sont des motifs récurrents dans ses paradoxes ludiques, transformant les meubles de tous les jours en énigmes architecturales. Dans ses œuvres antérieures comme Shelter (2006), les tables de bureau destinées à faciliter la congrégation et les rassemblements sont plutôt transformées en éléments blindés d’une structure de type forteresse. L’acte démocratique de se réunir à table, fait place à des structures défensives renversées avec les pattes pointées vers l’extérieur. Anticipant un assaut pur et simple, Testudo (2009) fait référence à la formation militaire romaine de la « tortue » où les soldats se regroupaient, chevauchaient les boucliers et pointaient leurs lances vers l’extérieur. La table en tant qu’archétype de la communion est ainsi divisée en factions distinctes de « l’intérieur » et « l’extérieur ». Jeux de Tables est l’itération la plus récente de cette série en cours, transformant 24 bureaux ordinaires en un jeu de société à plusieurs niveaux sans règle ni résolution. La hiérarchie et l’organisation centrale sont également manifestement absentes, suggérant un changement de ton où les oppositions de haut / bas, intérieur / extérieur, individuel / collectif sont effondrés dans un terrain de jeu ouvert.  Steven Majicio (commissaire, Contemporary Arts Center, Cincinnati)

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Logged On   [2014]
Tronc d’arbre, électro-aimant, ampoule, poutre d’acier, 188 x 30.5 x 15.2 cm

Une bûche de bois mort est réanimée par la greffe d’un puissant électro-aimant qui lui permet de s’accrocher à une lourde poutre en acier. Résistance et puissance sont connectées à la fois physiquement et conceptuellement : si le courant est coupé, le bout de bois tombe au sol brusquement.

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Stabilité anxieuse [1997-2014]
Brique, mortier, poutres métalliques, cric hydraulique

Coincée entre le plafond et le plancher par un vérin hydraulique, l’installation chancelante renverse la relation de contrainte et de portée d’une poutre avec son bâtiment.
Stabilité anxieuse est une réactivation d’une installation de 1997.

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Tortoise   [2010 – 14]
Alliage de laiton et brasage à l’argent, 28 x 28 x 58 pouces
Milton Keynes Public Library, Buckinghamshire, Angleterre

La sculpture Tortoise utilise l’abri existant pour les piétons – le produit de la grande planification urbaine de Milton Keynes (Royaume-Uni) – comme blocs de construction. Un total de 300 abris parsèment le territoire pour protéger les piétons des intempéries de cette cité-jardin. Mais, de nos jours, les activités relaxantes consistant à se promener et s’asseoir dans la ville sont devenues quelque peu désuètes, considérées comme inutiles et n’ayant aucune fonction réelle. En conséquence, pour ne pas être pris à errer, les habitants de Milton Keynes ont tendance à utiliser des voitures même pour se rendre dans le quartier commercial central. Cette efficacité et ce fonctionnalisme ont créé un environnement propice aux voitures, ayant pour conséquence les réchauffements climatiques et une météo de plus en plus menaçante. L’œuvre propose donc un scénario où tous les abris existants sont déracinés et reconfigurés dans une nouvelle structure fictive, dont l’approche formelle est inspirée de la « formation de tortue » romaine, une stratégie de défense militaire. Les abris ainsi assemblés créent des espaces privés inaccessible en se défendant, les pattes pointées vers l’extérieur, contre les menaces du monde. Retourné contre le monde extérieur, les abris  qui étaient autrefois des lieux de rencontre sont devenues des espaces sombres, inaccessibles et défensifs. La sculpture fait largement référence aux aspirations utopiques de Milton Keynes, qui, comme les tortues, sont en voie de disparition. Nous devons donc les protéger dans un environnement en péril.







 Wenceslas_Hollar_-_A_testudo
Wenzel Hollar (1607–1677)
Titre: Testudo
Date inconnue

20100522231017_1m1s
Dessin à l’échelle de l’installation proposée sous un abri Milton Keynes.

20100322_0854
Un exemple d’abris Milton Keynes, il y en a 304 dans la ville.

20100322_0803

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Tour de force   [2013]
Sept pneus, 72 x 76 x 28 cm

Plusieurs pneus automobiles sont forcés les uns dans les autres de manière à réduire considérablement l’espace occupé par ces objets encombrants.



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Embrase-moi   [1993-2013]
Élément chauffant
Une résistance électrique dessine les lettres qui forment les mots Embrase-moi. La liaison amoureuse est un désir de circulation d’énergie et de chaleur entre les corps, mais en connectant des forces opposées, elle fonctionne aussi sur le mode de la résistance.

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Objet perdu   [2003 – 2013]
Caoutchouc, pompe, contrôleur, tuyau, filage, poudre de talc
Dimensions variables

Lorsqu’un spectateur pénètre dans l’espace, cette sculpture molle se cache dans son trou pour échapper aux regards. Une pompe de réfrigérateur trafiquée lui sert de moteur. Derrière le mur, on remarque le dispositif ou elle s’est retirée en attendant que l’espace d’exposition se libère de toute autre présence.


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Tête de Pioches   [2013]
Plâtre Hydrocal, graphite
166 x 92 x 46 cm

Têtes de pioches est une sculpture qui évoque la production de masse d’outils de travail. Elle est inspirée par la visite d’une fonderie en Europe de l’Est. Empilées à la manière des ossements dans les catacombes, les pioches s’accumulent comme autant de vies de travail.

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2013MAC_60_2013labimedelaliberte05_mb
L’Abîme de la Liberté   [2013]
Bronze
218 x 60 x 74 cm

Inspirée par l’œuvre d’Auguste Bartholdi, la Liberté est ici renversée pour adopter une nouvelle posture. Défiant la gravité, sa prouesse tient à sa maîtrise de l’équilibre. Un point de vue surplombant permettrait d’apercevoir son espace intérieur.

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Étant donnés   [2013]
Documentation, 00:20
Lavabo, tuyaux, eau, propane
166 x 92 x 46 cm

Un mélange d’eau et de feu s’écoule d’un lavabo couché sur le côté. La coexistence d’éléments opposés se manifeste dans un objet familier devenu étrange.

 

 

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Blowback   [2013]
Acier
10 x 4 x 4 m
Arsenal art Contemporain, Montréal

Des canons reproduisant de manière relativement fidèle la configuration des Howitzer 105mm sont unis par un élément tubulaire créant un lien physique autant que symbolique entre les deux forces opposées. Blowback est une métaphore de la guerre vaincue par le sabotage des canons.

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Anthropométrie   [2013]
6 épreuves cyanotype sur papier Stonehenge
76 x 102 cm

Cette série de dessins représente une collection de trous percés dans des clôtures. Chaque ouverture est la trace d’un passage informel opposé au cloisonnement de l’espace. La trame régulière de la grille est distordue par les découpages successifs qui créent de nouveaux motifs d’ouverture et de possibilités de circulation.





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Overpower  
[2013]
Bronze, ampoule, 10 000 volts, bobinage
Variable dimensions

Dans ce duel qui met en jeu la statuette d’un chevalier en bronze et une ampoule brisée, des impulsions de 10.000 volts fusent entre le filament et la pointe de l’épée. Repoussant l’obsolescence, les protagonistes mènent un combat entre la foi et la raison.

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Relief  
[2008-12]
Jet d’encre, plâtre Hydrocal
(Photo) 41 x 61 cm, (Sculpture) 43 x 61 x 30 cm

Une photographie d’un jardin zoologique situé dans le Bois de Vincennes, à Paris, montre un espace construit dans lequel un singe se balade tranquillement. L’environnement montagneux artificiel, ponctué de cavernes et de paliers reliés par des passerelles, a été sculpté et moulé en plâtre. Le plâtre représente l’espace négatif de cet habitat.



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Bagarre d’ivrognes   [2011]
NTSC video 4:3, muet, monitor
5min. 35 sec.

Trois canettes de bière luttent dans l’enceinte d’une bouche d’aération. Elles se défient mutuellement, se bousculent, se séparent et reprennent leur combat stimulé par des forces inexplicables.

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Pile   [2010]
Impression au jet d’encre, 100 x 150 cm

La photographie Pile met en scène les résidus d’une action performée par un bucheron, se déroulant dans un contexte urbain. Notre expérience de la ville nous fait rencontrer plus de lampadaires que d’arbre. Pile représente un lampadaire découpé en rondins est assemblé en cordée.

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100watts to 3watts   [2007-10]
Ampoule, câble, socle
25 x 25 x 15 cm

Une ampoule de 100 watts éclatée est réparée en utilisant une plus petite ampoule.

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Décolonnisation  
[2009]
Huile sur toile
80 x 140 cm

Ce projet explore en peinture, les limites sculpturales nées de la présence de colonnes imposantes érigées partout dans l’espace d’exposition. Grâce à la peinture l’espace est corrigé. Les éléments verticaux sont abattus, gissant au sol les uns sur les autres dans un assemblage sculpturale idéalisé.



Anderson, Shannon, Michel de Broin: From Mad Scientist to Pied Piper, Canadian Art, 2009

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Fuite
[2009]
Fiche électrique, pompe à eau, tuyau, grille de puisard
Dimensions variables

L’installation électrique a été intervertie avec une installation hydraulique. Un jet d’eau fuit par la prise électrique.

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Testudo
   [2009]
36 tables, système de fixation
5 x 4 x 3 m

Pour créer le volume, 36 tables sont assemblées avec leurs pattes pointant vers l’extérieur, de façon défensive. Exposant leur dessous, les tables créent un espace intérieur. Le schème défensif rappelle une stratégie militaire romaine appelée en latin testudo ou « la tortue ».


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Molécule  
[2009]
20 tabourets, système de fixation
190 x 190 x 190 cm

Des tabourets d’écoliers se sont agglomérés pour former un tout gravitationnel autour duquel les élèves, qui ont perdu leurs places, circulent en orbite en attendant la fin de l’exposition.

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Bleed   [2009]
Perçeuse modifiée, pompe à eau, socle
78 x 122 x 122 cm

Une perceuse électrique est perforée de cinq trous par lesquels jaillit de l’eau, comme d’une fontaine. La perceuse s’est suicidée comme objet fonctionnel pour commencer une nouvelle vie d’œuvre d’art.

Documentation, 00:24

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Shelter   [2009]
6 tables, système de fixation
240 x 270 x 270 cm

Pour créer un quadrilatère, 6 tables sont assemblées avec leurs pattes pointant vers l’extérieur d’une façon défensive.  En exposant leur dessous, les tables créent un espace intérieur inaccessible.

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Dead Star   [2008]
Piles, uréthane, polystyrène
Dimensions variables

Dead Star est fabriqué à partir de piles usagées. Laissée à elle-même, la sculpture va se refroidir tranquillement puisque son activité électronique s’affaiblit avec le temps. Les centaines de piles ont toutes été productives avant de finir leur vie dans un dépôt de recyclage. Exhumées, elles ont été assemblées à nouveau.

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Le Grand Rendez-Vous   [2008]
Deux réfrigérateurs, plexiglass
Dimensions variables

Par définition, un réfrigérateur est célibataire : il se tient seul dans son coin et s’isole du monde extérieur. C’est ce repli qui explique l’isolement dans lequel se trouvent les réfrigérateurs. Est-il possible d’imaginer deux réfrigérateurs se rencontrant ? Dans cette installation, deux solitudes s’unissent l’une à l’autre par un canal reliant leurs mondes intérieurs. Cette rencontre produit un petit brouillard perceptible sur la surface qui les retient ensemble.

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Late Program
   [2008]
Métal, verre thermique, bûches
175 x 79 x 74 cm

Sans renoncer complètement à son statut d’instrument de communication, Late Program est une fausse télévision conçue pour fonctionner comme un vrai poêle à bois. Late Program communique de la chaleur, un contenu brut sans information.

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Énergie Réciproque   [2008]

Le problème que ce projet cherche à souligner est celui-ci : l’automobiliste et l’automobile ne se sont pas encore assez bien assemblés. En effet, lorsque le corps humain emploie une machine, il économise une quantité d’énergie. L’apport énergétique fourni par l’ingestion de nourriture est alors stocké sous forme de graisses. Pendant que l’automobiliste stocke de l’énergie et engraisse, il consomme l’énergie fossile et gaspille les ressources. Pourquoi ne pas coupler l’homme et la machine en résolvant ainsi le problème de l’obésité et celui de la crise de l’énergie tout en offrant une alternative écologique. Ainsi, l’automobile pourrait puiser l’énergie dont elle à besoin pour fonctionner à même l’automobiliste. Cette rencontre permet à l’homme et la machine un échange intime et réciproque inédit. De plus, l’utilisation de la graisse humaine comme carburant contribue au problème qu’il résorbe en maintenant la ressource renouvelable et accessible.



Sans titre   [2008]
Caisson lumineux, plastique thermoformé

Le panneau publicitaire rétro éclairé a été vidé de son contenu par un procédé de thermo succion. Outil promotionnel déconnecté, le symbole de la culture commerciale devient un corps osseux mis à nu et vidé de son contenu.


Interpénétration Profonde   [2003-08]
Réfrigérateur, boîtier de plexiglas, tube, valve, contrôleur

L’œuvre se nourrit à même un réfrigérateur pris en otage et attaché avec des sangles à une colonne de la galerie. La pompe qui produit le froid est détournée de sa fonction et sert à produire le vide. Un système de valves et de boyaux permet de relier deux cubes de plexiglas placés vis-à-vis l’un de l’autre. Entre les cubes, une membrane de caoutchouc est aspirée d’un côté avant de se retourner comme un gant.



Station  [2008]
Carton polymérisé, éclairage fluorescent, plastique, bois

L’installation consiste en une clinique moderne de liposuccion reliée directement à une station-service où le gras humain sera revendu en tant qu’anthropo-diesel. Le déstockage du gras sera remboursé au prix du litre d’anthropo-diesel sur le marché alors que le prix du carburant atteindra celui du coût d’extraction par liposuccion.


Transestérification  [2008]
Vidéo HDV
2 min 33 sec

La transestérification est un processus chimique par lequel le gras humain est transformé en diesel. La réaction chimique est obtenue par l’adduction d’alcool (CH4O) et de soude caustique (NaOH). La vidéo présente une voiture qui circule, sur un parking déserté, dans une ronde de nuit inquiétante. L’intérieur du véhicule est saturé de fumée, comme si la combustion se faisait dans la voiture. Le dispositif produit une lumière blanche éblouissante qui fait disparaître le conducteur.

 

Crédits: Michel de Broin
Musée d’Art contemporain du Val-de-Marne
, Vitry-sur-Seine, France
Alexia Fabre (commissaire); 
Laurent Teyssier (caméras); Mason Juday (électronique); Tine Bernstorff Aagaard (stagiaire); Maria Pavlova (assistante); Alexandre Rondeau (post-production); Adrien Siberchicot (assistant)

.

 


« Entre relation de pouvoir et stratégie de lutte, il y a appel réciproque, enchaînement indéfini et renversement perpétuel. » Michel Foucault

Suite à sa résidence au MAC/VAL en 2008, Michel de Broin présente, dans le « Parcours #3 » des collections quatre œuvres créées à cette occasion, réunies au sein d’un projet intitulé « Énergie réciproque ». Par le biais de la sculpture, de l’installation mais aussi de la vidéo et de la performance, Michel de Broin interroge, depuis le milieu des années 1990, le contrôle de l’espace symbolique et social, la construction de la réalité par la maîtrise du langage et les formes de résistance que l’exercice de ce pouvoir engendre. À travers des systèmes qui mettent en jeu des forces qui s’attirent ou se repoussent, il révèle la circulation et le fonctionnement des rapports de pouvoir comme une relation entre plusieurs partenaires, moins comme une opposition que comme une provocation permanente, un ensemble d’actions qui s’induisent et se répondent les unes aux autres.

En 1997, l’œuvre manifeste intitulée L’Opacité du corps dans la transparence des circuits consiste en une expérience physique qui souligne, à travers la conduction électrique des liquides et leur pouvoir de résistance, le défi de l’individualité face aux flux dominants. De la démonstration mécanique ou physique à la fabrication de fictions, cette machinerie complexe se matérialise lorsque l’artiste donne forme à la symbolique du retournement de l’ordre établi. Ce retournement s’accompagne alors d’un mouvement cyclique, d’un éternel retour du même qui s’éloigne de l’idée de progrès. Le mouvement cyclique du serpent se mordant la queue devient avec « Énergie réciproque » une démonstration ironique d’entropie renversée. Ironique parce qu’il mime de fausses vérités, de fausses solutions, répondant à l’exploitation de l’individu (qui le sépare de ce qu’il produit) par son assujettissement physique à la machine. À l’origine de ce projet, un constat simple : utilisant de plus en plus l’automobile, l’homme contemporain fait moins d’exercice et stocke de la graisse inutilement. Pendant que l’automobiliste engraisse, il dépense de l’énergie fossile non renouvelable. Afin de remédier à cette situation absurde, l’artiste propose une réponse tout aussi absurde : récupérer la graisse accumulée et la transformer en biocarburant. Dans un argumentaire qui prolonge cette logique inadmissible, l’artiste tente de persuader l’entrepreneur éventuel : « Pourquoi ne pas coupler l’homme à la machine en résolvant ainsi le problème de l’obésité et celui de la crise de l’énergie tout en offrant une alternative écologique ? Ainsi l’automobile pourrait puiser l’énergie dont elle a besoin pour fonctionner à même l’automobiliste. Cette rencontre permet à l’homme et à la machine un échange intime et réciproque inédit. »

Dans un souci d’efficacité, l’idée de Michel de Broin est de rapprocher la clinique de liposuccion de la station-service distributrice de carburant. L’artiste invente ainsi un système clos sur lui-même, producteur d’énergie. Les deux corps (l’homme et la voiture) sont placés dans un rapport de forces qui repose sur un équilibre précaire et une relation de dépendance. Espace de projection, la maquette Station modélise cette idée et accentue encore la dimension utopique et surréaliste du projet. Du dedans au dehors, du plein au vide, Michel de Broin décloisonne et opère des déplacements de sens à l’intérieur même de l’exposition. À travers tout un réseau de tuyaux et de fils conducteurs, la métaphore file, d’un orifice à l’autre, d’une œuvre à l’autre pour proposer différentes traductions du principe de retournement. Ainsi, les quatre œuvres d’« Énergie réciproque » occupent différents espaces sensibles et temporalités.

La vidéo Transestérification apporte un contrepoint narratif au projet. « La transestérification est un processus chimique par lequel le gras humain est transformé en Diesel. La réaction chimique est obtenue par l’adduction d’alcool (CH4O) et de soude caustique (NaOH). » La vidéo montre une voiture circulant sur un parking déserté, dans une ronde de nuit inquiétante. L’intérieur du véhicule est éclairé au néon et saturé de fumée, comme si la combustion se faisait dans la voiture. Le dispositif produit une lumière blanche éblouissante qui fait disparaître le conducteur. La sculpture Interpénétration profonde s’offre dans l’immédiateté de la démonstration. L’oeuvre consiste en une installation hydraulique qui se nourrit à même un réfrigérateur, la pompe qui fait le froid étant détournée de sa fonction et servant dans cette installation à produire le vide. Un système de valves et de boyaux permet de relier deux cubes de Plexiglas placés vis-à-vis l’un de l’autre. Entre les cubes, une membrane de caoutchouc est aspirée d’un côté avant de se retourner comme un gant dans un mouvement libidinal. Déviation de l’activité et de l’énergie, dans cette oeuvre, le circuit comme force organisatrice et structurante sort de l’espace d’exposition pour coloniser d’autres espaces : pendant que l’installation vampirise le réfrigérateur, celui-ci viole l’ascétisme de l’architecture prenant en otage un poteau…

Enfin, un panneau publicitaire lumineux est vidé de son contenu, comme par un procédé de succion (Sans titre). Telle une seconde peau, la pellicule de plastique thermoformé épouse la forme des néons dans un monochrome couleur chair. Outil promotionnel déconnecté, le symbole de la culture commerciale devient tableau, un corps mis à nu qui fait la promotion du vide. À travers ces astucieux déplacements, l’artiste pose la question de la valeur symbolique du musée, interroge la quête de pureté et d’autonomie de la peinture moderne. Il intègre ainsi à sa réflexion sur les systèmes de représentation imposés aux individus ceux produits par l’histoire de l’art. Ultime extension et échappée du musée, l’espace public permet à Michel de Broin de faire apparaître d’autres conventions, d’autres systèmes à parasiter. Avec l’estampe réalisée pour l’édition 2008 du Festival de l’Oh ! 3, il projette de déprivatiser des piscines individuelles en les relocalisant dans les rues de Vitry-sur- Seine. Une mise en commun (fictive) qui peut devenir gênante…

L.H.


C’EST PAS BEAU DE CRITIQUER ?
Carte blanche au critique d’art qui nous offre un texte personnel, subjectif, amusé, distancié, poétique… critique sur l’œuvre de son choix dans la collection du MAC/VAL.. C’est pas beau de critiquer ? Une collection de « commentaires » en partenariat avec l’AICA/Association Internationale des Critiques d’Art.

Michel DE BROIN, Énergie réciproque, 2008

La voiture tourne, sans arrêt. Entre modélisation et mauvais film, la scène se répète sur ce parking désert. Le conducteur a disparu, dissous par la fumée qui a envahi l’habitacle. La ritournelle visuelle de Transestérification (2008) se transforme progressivement en mantra sordide, et la façon que certains ont de tuer le temps un dimanche en « zonant » sur une aire de stationnement désertée fait désormais froid dans le dos. Comme le plus souvent chez cet artiste canadien, ses propositions mettent en scène des boucles courtes et des machines célibataires, un comique de situation qui, à force de répétition, finit dans une obsession sombre. Interpénétration profonde (2008) possède ces qualités. Dans un doux ballet in vitro, une membrane de caoutchouc démontre le principe des vases communicants en passant de part et d’autre d’une séparation. Aspiré, expulsé, retourné comme un gant, le long étui exerce son mouvement pulsatile avec une grâce désuète et un peu pathétique. Cette dépressurisation priapique et démonstrative doit son souffle vital à un frigo dont la pompe a été dépouillée de son action réfrigérante pour n’être plus qu’un simple respirateur. Une question d’alimentation qui nous renvoie à la vidéo Transestérification (2008). Derrière ce titre obscur, se cache le principe technique pour transformer de la graisse humaine en carburant bio. Dans un scénario digne de Brazil de Terry Gilliam, on peut dans l’absolu obtenir un « anthropo-diesel » en séparant le gras de l’eau puis en l’ajoutant après traitement de l’alcool et la soude. Simple comme bonjour, la voiture a tout bonnement métabolisé son conducteur, miam ! Le principe fait froid dans le dos. D’autant que Michel de Broin ne fait qu’instrumentaliser une réalité, celle du grossissement de la population des pays industrialisés, de leur usage de la liposuccion, le tout aromatisé par la crise pétrolière. La solution était sous notre nez. Extrapolée par l’artiste, elle devient station de pompage et station à essence en une seule maquette. Pas très politiquement correct tout cela, mais cet artiste a l’habitude. Lorsqu’il bricole son vélo (Keep on smoking), c’est pour que celui-ci se mette à produire un panache blanchâtre, matérialisation de son énergie déployée partant en fumée. Dans Shared Propulsion Car, le covoiturage devenait une punition collective visant à faire se déplacer la carcasse d’une Buick en milieu urbain.
De telles alternatives à la crise pétrolière ont un goût amer. L’éco-amitié dont fait preuve Michel de Broin n’est résolument pas orthodoxe mais sent le cannibalisme à plein nez, loin d’une morale verte bienveillante. S’il n’a pas l’âme d’un militant, c’est que cet artiste aime plutôt parasiter et générer du potentiel. Il convient de rester sur ses gardes.

Bénédicte Ramade

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Silent Shouts   [2008]
Épreuve jet d’encre, série de 8 photographies, 51 x 75 cm

La série photographique explore des moments capturés dans le transport en commun où des passagers sont entrelacés avec les inscriptions inintelligibles qui recouvrent les fenêtres. La technique de gravure sur verre utilisée rappelle celle employée par les premiers homo sapiens sur les murs des cavernes. Les migrants journaliers, dans leur théâtralité quotidienne, sont embrouillés par le bourdonnement des gravures qui crient violemment leur présence brute.

Michel de Broin – Galerie Donald Browne, Montreal
06.09.08 – 11.10.08
Berlin- and Montreal-based artist Michel de Broin has an uncanny knack for making lyrical connections between elemental mechanics and modern life. A case in point is “USURE MENTAL,” an exhibition of new sculpture and photos currently featured at Galerie Donald Browne, which wryly points out some surprisingly obvious common ground in primal urges and mass communication. De Broin’s photo series Silent Shouts reconsiders basic forms of communication in images of heavily etched windows from public transportation vehicles. It’s a thoughtfully observant reading of the innate human need for expression, from the Paleolithic drawings of the Lascaux caves to the stylized painting of graffiti art, and one can’t help but see the inescapable irony that these hastily scratched messages are parts of a legitimate if subversive contemporary visual language all-too-easily overlooked as simple vandalism. – Canadian Art

Press releases
www.saatchigallery.com
www.canadianart.ca

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Black Whole Conference
   [2005]
74 chaises, système de fixation
440 x 440 x 440 cm
Collection du Musée d’art contemporain du Val-de-Marne

L’installation consiste en un groupe de chaises fixées les unes aux autres par les pattes, de manière à produire une sphère. Dans cette architecture utopique, chaque élément assure et partage solidairement la stabilité de l’ensemble. Cette structure épineuse forme une sorte de système immunitaire, une géométrie configurée pour se protéger du monde extérieur.


On Michel de Broin’s

“Black Whole Conference”

by Bernard Schütze

Michel de Broin is an artist who delights in toying with paradox by inviting competing references to take up residence in a materially manifest form. In this approach conceptual moorings are severed by aesthetically confronting the viewer with an assemblage that silences or troubles the ideas it purports to speak for. In his sculpture “Black Whole Conference” the artist uses ordinary chairs—the primus locus of collective discussion —as building blocks to construct a sphere that inscribes itself on several intertwined conceptual levels: that of a public sphere with its open, non-hierarchical and egalitarian communicational architecture, that of an immunological system that is closed upon itself to ensure internal cohesion by defending against external threats, and that of a voyage ready astronautic capsule. Considered along these lines the sculpture broadly references the utopian aspirations of communication, health and security, and space exploration.

The sculpture consists of 74 black conference chairs  conjoined at the feet so as to form an imposing sphere that ensures an equal footing between each of the parts. The free-floating seating arrangement endows the chairs with a solidarity that underpins the cohesiveness of the spherical whole. Through the absence of any discernible up or down, and the equidistance of each chair from an empty centre, hierarchy is abolished and central authority evacuated. This ‘conference’ can do without words as the ideal speech situation is already functionally and structurally inscribed in the sculpture: there is a co-equivalence between the individual chairs as furnishings, which fully retain their functionality as indexes of human interaction, and their assemblage into an architectural structure that creates an arena for exchange. The chairs essentially remain chairs, and this regardless of whether they are viewed as modular elements or as a whole that is greater than the sum of its parts. Here, architecture and furnishings sit side by side, so to speak from a position of perfect parity. The chair’s legs act collectively like an immune system by kicking outwards to prevent boundary violations and to secure its survival.  In this sense the sphere circumscribed by the assemblage does not produce an empty space around which to gather, but a defensive devouring vacuum.

By virtue of the vacuum at its centre and the exclusionary topology at its circumference the sculpture produces a paradoxical space that simultaneously offers and cancels the conditions of utopian communication. The “Black Whole Conference” can house such exchange but only if it remains shut within the shroud of secrecy called for by this security endosystem. However from the perspective of a health and security ideal, the system is undermined by the communicational necessity of commingling and transparency. This sense of paradox is further underscored by the cohabitation of the homely, down-to-earth assembly of chairs, and the intergalactic space exploration dimension insinuated by title’s black hole and the sculpture’s likeness to a space capsule. The announced conference is thus at once close to home and at the edge of the unfathomable; open to communication and yet closed to contamination; well settled in its familiarity and human scale and yet astronomically mobile and strange. In an ironic and paradoxical way the “Black Whole Conference” invites these quintessentially modernist utopian conceptual spheres to compete for quarters in the confines of a single manifest sphere. Though this overlapping of macro-micro levels warrants references to the public sphere of a Jürgen Habermas, the spherical metaphysics of a Peter Sloterdyk, the utopian geometry and spaceship dreams of a Buckminster Fuller, none of these can take up exclusive and extensive lodgings here. Whatever the referential explorations and conceptual extrapolations that one may throw against the whole sphere, in the end run it obdurately defends its concreteness and expulses any final attempts to seize the meaning hovering in its holed up centre.

 

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Braking Matter  
[2006]
5 kilos de pâte à modeler
Dimensions variables

De petites boules, d’une taille variant entre 5 et 50 mm, ont été façonnées dans de la pâte à modeler, pétrie et comprimée.  Les boulettes sont lancées avec force, pour qu’elles collent à la surface du mur de la galerie, introduisant une forme d’indiscipline dans le décorum muséologique associé à l’accrochage des œuvres d’art.  L’intérêt formel repose sur l’arrêt brusque de la matière en mouvement. Chaque accident laisse une trace et l’accumulation des événements crée une composition libre et informelle. Les projectiles assemblés de manière imprévisible sur la surface du mur représentent une constellation de satellites en orbite dans l’espace pictural. Leurs couleurs distinctes créent différents champs visuels produits par leur radiation chromatique.


Documentation, 01:06

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L’Engin   [2006]
Bois, fibre de verre et ciment modifié aux polymères
260 x 360 x 260 cm

Un avion s’est volatilisé, sans laisser de traces, dans le ventre du Pentagone. L’engin a disparu comme pièce à conviction pour réapparaître dans ce projet comme œuvre d’art. Il s’agit d’une interprétation libre du fuselage d’un moteur d’avion Rolls-Royce RB211. L’espace occupé par ce volume nous permet de mesurer cette gigantesque disparition.

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Hurlement Silencieux  
[2006]
Alarme, cloche de verre, pompe à vide et eau
Dimensions variables
Collection du Musée national des beaux-arts du Québec

Le dispositif est conçu pour étouffer le son produit par un système de sécurité. Une fois le vide créé, le son ne peut pas voyager. On peut ainsi observer le mouvement du marteau frappant la cloche, mais sans entendre le « cri » de l’alarme.


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Sofia   [2003]
Épreuve giclée
110 x 200 cm
Collection du Musée national des beaux-arts du Québec
Cette œuvre tire son nom de la ville bulgare où elle a été réalisée. Le nom propre désigne la déesse de la sagesse, un des morphèmes formant le mot philosophie. Selon l’étymologie philo-sophie s’entend comme l’amour de Sophie. Ici, plutôt que de donner un contenu à lire, le sens est aspiré dans l’altérité du trou noir.

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Matière Dangereuse
L’ensemble des œuvres constituant Matière dangereuse prend racine dans une intervention effectuée à Montréal en juillet 1999. Cette action consistait à circuler dans une voiture portant sur son toit un imposant cube noir évoquant le pictogramme qui, dans le système de signalisation routière, indique l’interdiction aux véhicules transportant des matières dangereuses d’accéder à certaines voies de circulation.

L’interdit du carré   
[1999]
Inkjet print, 40 x 47 cm
Photographie d’un pictogramme installé à l’entrée des tunnels, interdisant l’accès aux véhicules transportant des matières dangereuses.

Galaxie 500   [1999]
Inkjet prints, (2x) 50 x 84 cm & (2x) 58 x 73 cm
Un véhicule est surmonté d’un cube. Sur son côté gauche, on peut voir une caméra installée de manière à capter la ligne peinte au milieu de la chaussée pour retransmettre l’image sur un écran placé sur le pare-brise devant le conducteur. Le dispositif vidéo permet de s’orienter en suivant la ligne…



L’épreuve du danger   [1999]
Inkjet prints, (2x) 76 x 76 cm
Dans la signalisation routière, le losange utilisé pour figurer le danger permet d’imaginer l’inverse, soit le symbole du carré, et la stabilité qu’il représente, en train de vaciller et de tomber. L’action a consisté à placer un cube de grandes dimensions sur le toit d’une voiture, permettant de voir comment on pouvait symboliquement déstabiliser l’ordre et transgresser ainsi l’interdit du carré.


Tunnel Ville-Marie   [1999]
Inkjet prints, (5x) 40 x 47 cm


Suivre la ligne   [1999]
Inkjet print, 10 x 11 cm
Une caméra placée sur le côté gauche de la voiture filmait la ligne peinte au centre de la chaussée pour délimiter les voies de circulation. Cette image était retransmise sur un écran fixé au pare-brise de manière à ce que le conducteur puisse effectuer le suivi de la ligne en faisant abstraction du paysage. En galerie, l’installation vidéo Suivre la ligne était présentée sur six moniteurs juxtaposés afin de permettre au spectateur de « suivre la ligne » à son tour.


Suivre la ligne   [1999]
Vidéo NTSC, Installation vidéo pour 6 moniteurs


Le contenant ne peut supporter le contenu   [1999]
Bois, panneaux de plâtre et peinture, 250 x 250 x 250 cm
Ce cube disposé en porte-à-faux dans un espace trop exigu pour le contenir signale que le danger est ce qui excède le contexte de sa présentation. Se référant au trait en diagonale qui traverse le pictogramme, la porte, dans cette installation, devient une ouverture favorisant la libre circulation autour du carré.


Chercher la vérité   [1999]
Inkjet print, 40 x 52 cm
La fouille exécutée « sur une toile de peintre » traduit l’idée que l’espace de l’art en tant qu’espace représenté est, tout comme l’espace social, réglementé et policé.


Sortie du blanc   [1999]
Prélèvement de peinture du mur, cadre, Dimensions variables
La découpe et le prélèvement de la peinture qui recouvre le mur révèle une présence picturale à l’intérieur du mur. Le morceau retranché a subi une rotation de 1/8 de tour avant de prendre place dans un cadre.

Matière dangereuse, Inter, 2000

Road Runners: In the Driver’s Seat, Canadian Art, 2009

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Dissection   [1998]

L’intervention sur le mur du musée rend visible la composition interne du mur. L’isolant rétroéclairé  évoque la chair. L’installation a été présenté pour l’exposition Au Courant, incluant les oeuvres de Michel de Broin, Gary Hill, Tatsuo Miyajima et Keith Sonnier. 

Sarah Cook (commissaire), Hessel Museum of Art, Bard College, Annandale-on-Hudson, NY

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Trompe   [1998]
Fusil de chasse modifié de calibre 12
46 x 82 cm

Découpé en morceaux puis soudé selon une nouvelle configuration, l’objet travesti trompe le sens.

 

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Opacité du corps dans la transparence du circuit   [1997]
Verre, vin rouge, huile minérale, ampoule, câbles électriques, 150 x 60 x 20 cm
Le dispositif consiste en un circuit électrique où un verre de vin rouge placé dans un récipient rempli d’huile minérale crée de la résistance. Le courant électrique traverse le vin avant de rejoindre une ampoule, témoin lumineux qui s’allume difficilement en raison de la baisse de tension occasionnée par la mauvaise conductibilité du vin.

 

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Mise à disposition d’une stabilité inquiète
   [1997]
Panneaux de gypse, ciment à joints, ossature métallique, cric hydraulique
300 x 120 x 120 cm

Le solide est maintenu en place, coincé au plafond de la galerie par l’action d’un cric hydraulique.

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Sortie du blanc   [1996]
Peinture prélevée à même le mur de la galerie
90 x 120 cm

L’intervention, à même le mur de la galerie, consiste en un prélèvement de l’épaisse peau de peinture correspondant aux « cent » expositions qui ont précédé celle-ci. La peau de la galerie est placée à côté de l’endroit où elle est retirée.